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HELSTAR
" Glory Of Chaos "

HELSTAR Glory Of Chaos

AFM Records

Ca fait du bien de voir sévir aujourd'hui des groupes comme Helstar, près de trente ans après leur formation, dans un style toujours sans concession... Et ce n'est pourtant pas un fan dudit style qui parle ! Mais le dévouement total du groupe à sa musique force le respect. Ainsi que l'intégrité musicale dont il fait preuve, car « Glory Of Chaos » montre un réel attachement à ses racines, sans l'étendre à son époque (je parle de celle qui a vu naître « A Distant Thunder » et autres disques fondateurs du groupe, dans la seconde moitié des 80s).
Les Texans nous livrent en effet ici dix titres Speed et Thrash comme ils l'ont toujours fait, sans pour autant sonner datés. Cela sent la détermination et la conviction, d'où l'admiration de votre serviteur, dépassant le jugement réducteur qu'il accorde généralement à ce genre de musique...
Mais lorsque démarre « Angels fall to hell », c'est en fait une machine diabolique qui se met en marche pour ne plus lâcher l'auditeur. Ce riff, cette lourdeur un peu allemande, puis les vocaux un rien Heavy de James Rivera venant nuancer le propos... formule rôdée depuis longtemps mais admirable de précision entre les mains de Helstar.
Pas une seule faille dans l'exécution de cet album jusqu'à « Zero one », étonnante conclusion à un festival de puissance, agressivité et solidité musicale.
Peu à dire, en revanche, sur le contenu musical, sans surprise majeure. Mais sans déception non plus. Le Speed reste le même (de « Pandemonium » à « Dethtrap ») mais débordant d'une énergie communicative, la lourdeur est fort traditionnelle (« Monarch of bloodshed ») mais est rondement assurée par une section rythmique irréprochable de dextérité et maîtrise. Quant aux riffs, toujours aussi Thrash, toujours aussi agressifs (« Anger » & co.), difficile de dire que l'on s'en lasse.
Pas de révolution, donc, mais une honnêteté irrésistible. Et, à défaut de se réinventer, le groupe n'hésite pas à relever ses manches aussi haut que possible pour offrir à son public de quoi le satisfaire autant qu'il peut, avec quelques efforts d'écriture à saluer : « Trinity of heresy » et « Alma negra » qui quasi-concluent l'album – avant l'étonnant « Zero one » – ont remporté toute mon adhésion, par le soin que le groupe leur a apporté. Ce sont deux pièces plus travaillées, plus fouillées, et réalisées avec la plus grande précision instrumentale et technique. La première dévoile une excellente partie instrumentale et nous laisse presque sur notre faim après ses quatre minutes et demie, avant que la seconde vienne laver notre frustration en y succédant avec encore plus d'ambition, de travail instrumental et d'écriture. Hétérogène, plus instrumentale, allant d'imbrications de parties rythmiques en lignes instrumentales virtuoses, elle ne souffre nullement de manque de cohérence ou de faute de conception, réel travail pensé, soigné, et réalisé le plus parfaitement possible. Ca reste basique hein, Helstar ne fait pas du Prog, mais ça fait du bien de le voir désireux d'aller aussi loin que possible.
Tout n'est malheureusement pas de ce niveau, avec un « Anger » assez plat rythmiquement et un « Angels fall to hell » convenu, mais la plupart des morceaux, aussi simples soient-ils, recèlent leur lot de bonnes surprises, que ce soit le beau côté sombre de « Pandemonium », le groove rythmique de « Monarch of bloodshed », la superbe batterie de « Summer of hate », le génial changement rythmique comme je les aime tant de « Dethtrap » qui passe comme une lettre à la poste et le beau break instrumental de « Anger »... bref, difficile de dire qu'ils ont bâclé l'album.
C'est tellement évident que je n'insisterai même pas. Cet album est soigné, parfaitement réalisé, et est sans doute ce qu'ils pouvaient nous offrir de mieux.

Chapeau bas à ce groupe qui persiste donc à nous donner encore et toujours tout ce qu'il a, sans jamais se lasser, fût-ce au bout de trente ans. Cheers !

Le site : www.helstar.com  + myspace.com/helstar

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