Annonce : Ultrarock recherche des chroniqueurs et chroniqueuses, motivés, objectifs, passionnés, contact ici ;) ou msn: ess_ultrarock@hotmail.com (chat only)




IMICUS
" Animal Factory "

IMICUS Animal Factory

Transcend Records

Vous avez certainement déjà entendu parler de ce groupe originaire du Royaume-Uni (Bedford) pour trois raisons :
Soit vous êtes fan de Judas Priest et que vous avez écouté l'album tribute en hommage aux 30 ans du célèbre et incontournable « British steel », Imicus y interprétait “ You don't have to be old to be wise”.
Soit parce que vous êtes un inconditionnel des grands festivals tel que le Download Festival, où Imicus était présent (tout comme AC/DC, Aerosmith, Rage Against The Machine, HIM, Bullet For My Valentine…)
Soit parce que vous êtes tombé sur leur single « Visceral » qui a fait un peu parler de lui et dont la vidéo support a reçu un prix.

Si vous ne rentrez pas dans ces trois cases précédemment citées, alors voici une séance de rattrapage : Imicus emmené par le chanteur Miller, a sorti un premier single « Visceral » en 2009 avec leur label Transcend Records. Il faudra ensuite attendre un an pour la réalisation et la sortie d'Animal factory comportant 10 titres. Pour poser les bases, leurs influences sont selon le groupe lui-même : Killswitch Engage, Alice in Chains, Metallica, Pantera, 30 Seconds to Mars, Karnivool, Exit Ten, Life of Agony, A Perfect Circle, Tool, Machine Head ou encore Alice in Chains. Au premier abord, les fans de Heavy pourraient rejeter cet album et ce style de composition, mêlant puissance et douceur, rapidité et lenteur. On peut y entendre à certains moments des introductions sosies à System Of A Down notamment sur le morceau « An isolation down ». De temps à autres, des solos de guitare apparaissent mais s'envolent trop vite cependant, ils sont vraiment nécessaires et donnent du relief à chaque composition. En réalité, on ne sait pas trop quoi penser de cet album pour un groupe qui est en pleine ascension. Il emballe mais sans plus, l'album est en lui-même homogène, chaque morceau est construit sur le même style donc c'est tout ou rien, on aime l'album entier ou on ne l'aime pas. La voix de Miller adouci les contours musicaux qui tendent légèrement vers l'agressif, un très léger trash, pour revenir sur un style plus commun. On a des passages alternés entre une voix lourde agressive allant avec le jeu de basse et de guitare très grave et rapide, pour aussitôt revenir à une voix plane et poussive, sans effet. Effectivement, la voix d'Imicus est légèrement monotone, légèrement pâle, ce qui est en quelque sorte dommage car les morceaux mériteraient un coup de pouce à ce niveau là, ce qui étincellerait la partition et nous emmèneraient beaucoup plus loin. Dans certains passages, Miller force ses vocalises vers des graves plus rocailleuses, là on apprécie réellement. Les morceaux les plus distinctifs sont Animal factory, qui donne donc son nom à l'album, Visceral et The butterfly effect.

Musicalement ce n'est pas mauvais, des introductions prometteuses soit par de l'acoustique, soit par des riffs accélérés et basiques, un jeu musical assez bien construit seulement, la tension redescend au fil de chaque morceau, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est fade, loin de là, mais il manque un petit quelque chose. Il ne faut pas s'attendre à du neuf mais ce qu'ils font, ils le font bien, on ne peut pas juger un groupe sur un album, espérons qu'ils évolueront et prendront plus de risques. Les combinaisons de sons lourds liés à une voix poussive et mélodieuse qui tourne parfois dans l'agressivité, le tout avec des transitions de riffs sourds et de solos biens clairs, donne le ton sur le potentiel de ce groupe.

Animal factory, orné d'une pochette sombre, sobre et granitique n'est donc plus seulement un film réaliste de Steve Buscemi, sur la violence et la haine carcérale, mais c'est désormais, également, un bon premier album très prometteur d'un groupe en réelle émergence, s'écoutant sans difficulté, pouvant toucher un panel de fans plus vaste. Cependant, attention à ne pas se fermer les portes d'un public plus critique.


Le site : http://www.imicusband.com/ + http://www.myspace.com/imicus

Mélou






Meet ULTRAROCK at  :





E-mail: ultrarockcontact@free.fr 
Design
: www.essgraphics.fr