Psychout Records (N/A)

Le divorce des Hellacopters signait la fin d'une ère pour ses membres, mais pas la fin de leur carrière musicale. Nicke Andersson, leader charismatique dans le registre du High Energy Rock'n Roll tente de rebondir avec sa nouvelle formation, Imperial State Electric. Accompagné de Dolph de Borst (The Datsuns), Thomas Eriksson (Captain Murphy) entre autres, ce premier album éponyme a pourtant vu le jour comme un projet solo à l'origine. Ce n'est qu'en seconde intention que Nicke Andersson décide de former un groupe à part entière voué à ses créations musicales. Question incontournable : Imperial State Electric, Hellacopters réchauffé ?
Difficile de répondre directement à cette interrogation. « A holiday from vacation », premier titre de cet opus pourrait nous faire pencher vers une réponse affirmative. Titre bourré d'énergie et empreint de la mouvance de la défunte formation, il reste pourtant une petite méfiance quant à cataloguer rapidement ISE comme un groupe fadasse, sans âme propre. Et ce retrait ne fera que s'accentuer au fur et à mesure que les pistes s'égrènent. Certes, la petite touche Andersson est bien présente, et j'ai envie de dire tant mieux, mais ISE n'est pas un piètre sosie de son glorieux prédécesseur, pour notre plus grand bonheur.
Car effectivement, même si le petit côté Hellacopters ressort de temps à autre sur quelques rythmes endiablés de ce premier opus, on a plutôt le sentiment que les principales inspirations viennent des tréfonds des 60's et 70's. À la croisée de groupes mythiques tels que The Eagles, The Who ou encore The Rolling Stones, ISE nous propose une musique sentant bon l'époque des débuts du rock'n roll comme on l'aime et l'apogée des artistes anglo-saxons en la matière.
À travers des rythmiques plus modérées, la bande à Nicke propulse l'auditeur quelques décennies en arrière avec des très bons titres tels que « I got all day long », « Lee Anne » ou encore « Alive ». Difficile de ne pas tomber sous le charme, d'autant plus si la nostalgie (ou pas, suivant l'âge !) d'une époque où le rock connaissait ses premières grandes heures.

Pour autant, certains diront que les ISE n'ont rien inventé. Certes, mais ce premier album est tellement bien foutu qu'il pourrait presque servir d'hommage. Réchauffer ostensiblement du déjà-vu est effectivement inintéressant au possible, ajouter sa patte à un registre antérieure me parait totalement différent.
Vous l'aurez compris, à défaut d'avoir révolutionné le rock, ce premier album d'Imperial State Electric n'en reste pas moins une excellente galette.

Le site : http://www.myspace.com/imperialstateelectric

Xavier