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JALDABOATH
" The Rise Of The Heraldic Beasts "

JALDABOATH The Rise Of The Heraldic Beasts

Napalm Records

Jaldaboath est un groupe formé dans les années 60 par Terry Jones, Terry Gilliam, Graham Chapman, Michael Palin... euh, pardon : non, ce n'est pas les Monty Python. Et « Rise Of The Heraldic Beasts » n'est pas « Holy Grail »... mais c'est tout comme ! En fait, on peut le considérer comme la BO de « Sacré Graal », ou un album des Monty Python s'ils s'étaient mis au Metal. Vous vous rappelez de Alestrom? Mais si, deux chroniques sur Ultrarock... Et bien, ils font à Robert Louis Stevenson le mal que Jaldaboath fait à Chrétien de Troyes.
Le groupe, en fait, est formé par James Fogarty, ex de Meads Of Asphodel, et a obtenu un tel succès avec son EP « Hark The Herald » qu'il se retrouve signé par Napalm Records et propose son premier album, j’ai nommé... sonnez trompettes... oyez, oyez, héros et vilains, en ce jour de la Saint Georges : « The Rise Of The Heraldic Beasts » ! Hail, hail... Non non je n'en fais pas trop : ça a l'air stupide ? Ben, en vrai, ça l'est encore plus ! Alors enfourchez votre destrier et partez sur les terres de Jaldaboath avec moi mais accrochez-vous car, chez eux, on trouve des prêtres fous, des bonnes sœurs armées de haches, des rois cocus assiégeant des villes pour se venger et bien-sûr des « Bêtes héraldiques ».
Kézako que tout ça ? Je n'en sais rien et je ne vais pas chercher à approfondir hein, mettez-vous d'emblée dans le crâne que Jaldaboath relève du domaine de l'absurde. Essayons de nous contenter de la musique : C'est du Metal, mais... euh, oui c'est du Metal, solide et tout mais ni du Folk ni du Pagan... en fait c'est une rythmique Metal – souvent une simple ligne de basse d'ailleurs – sur laquelle viennent se greffer toutes sortes de chimères : des cors, pipeaux et autres instruments ridicules souvent désaccordés ou à côté de la plaque, et une voix archaïsante nous narrant toutes ces aventures. A commencer par « Hark the herald », le morceau du EP, où not' bon roi pose donc le siège devant chez Lord Asquith et appelle à décapiter êtres humains et brûler sorcières pour l'honneur de sa – hum – salope (c'est pas moi qui le dis hein c'est Jaldaboath). Tout cela sur un martèlement pompier au gré de lignes de chant fêtardes et (en fait) entraînantes (ben oui, avouez-le !). En vidéoclip ça nous donne des chevaliers headbanguant de concert... Régalez-vous.
On danse la gigue sur le morceau-titre, à grand renfort de chœurs de circonstance et autres ambiances chevaleresques, et l'on s'embarque pour Cicestransis où not' bon roi va raser cathédrales et curés trucider ; c'est « Bash the bisphop » où tout vous fera sourire : rythme, mélodie... On est en plein cinéma burlesque. Un coup de Speed Metal, le temps de relancer Perceval qui traîne dans sa quête (« Seek the grail ») ; un mid-tempo pour « Axe wielding nuns » au titre éloquent ; et voici le thème de Rentaghost, vieille série télévisée pour enfants, rhabillé en forme d'hymne au héros du jour... Jaldaboath! avec, ce coup-ci, une sorte de guitare Hard Rock, un clavecin sorti de nulle part et une mélodie que n'aurait pas renié Queen pour Flash Gordon. C'est à ce niveau de kitsch, oui!
Les derniers titres n'étaient probablement pas sur le EP car ils diffèrent grandement du reste : la musique se fait dure, des growls ridicules et des blasts rigolos font leur apparition, traduisant peut-être une nostalgie de Meads Of Asphodel, et le premier de ces morceaux est d'ailleurs « Bring me the head of Metatron », que vous apprécierez si vous savez que Metatron n'était autre que le coéquipier du Sire Jaldaboath ici présent au sein de Meads Of Asphodel... Le tout sonne plus moderne et l'on a même la surprise de se voir offrir un vrai thème de guitare (et pourtant si !) au sein de « Jacques de Molay » (ben oui vous croyiez que vous alliez échapper aux templiers sur un album moyen-âgeux ?). Sympa mais ça casse un peu l'ambiance.
Oh, c'est très bon hein, de même que l'instrumental « March to cavalry » et son chant grégorien, mais ça divise l'album et l'on risque de s'y perdre... C'est déjà assez compliqué comme ça, savourons une chose à la fois ! Et il y a de quoi faire, car il me semble difficile de ne pas chavirer devant tant de non-sens, absurdité et grotesque. Pour une fois qu'un album non sérieux ne se prend pas au sérieux, c'est bon de le voir aller aussi loin ! Un EP n'était pas suffisant, non... Merci Messires, repassez par nos contrées quand vous voudrez :-)

Le MySpace : myspace.com/jaldaboathofficial

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