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MANDRAKE
" Innocence weakness "

MANDRAKE Innocence Weakness

Grau

Le groupe allemand Mandrake existe tout de même depuis la fin des années 90, né en Frise Orientale de l'impulsion de Lutz de Putter. Leur premier enregistrement, datant de 1998, révèle un groupe de Death lent à tendance Gothique, au chant occasionnellement féminin, tendance renforcée après l'intégration l'année suivante de Birgit Lau, s'imposant aujourd'hui comme co-auteur des textes, Lutz se chargeant toujours seul de la composition. Signé en 2003, il forme avec son album suivant paru la même année son line-up actuel, accueillant le bassiste Garvin Bösch et le batteur Jörg Uken qui co-produit avec Lutz et masterise seul le présent effort, nommé « Innocence Weakness », qui voit également l'ancien claviériste Julius Martinek passer aux guitares...

C'est un disque qui marque un pas de plus dans l'évolution amorcée avec l'arrivée de Birgit : Les morceaux sont également partagés par la voix féminine, claire et légère mais ayant peu en commun avec le monde du « Metal à chanteuse », et la voix masculine, les deux voix n'hésitant pas à se partager un même morceau, les compositions étant souvent modelées pour effectuer d'incessants allers-retours entre les ambiances gothiques taillées pour le chant féminin et la musique plus lourde vestigiale des débuts du groupe. En fait de gothique, d'ailleurs, celui-ci est également assez corrompu, rappelant plutôt la Pop alternative de certains groupes belges ou néerlandais. Tout ceci amène à comparer l'évolution de Mandrake à des groupes comme Anathema ou Amorphis, étant passés de musiques extrêmes à quelque chose d'ambiant, ne serait-ce le fait que Mandrake donne plus dans la Pop de l'époque de sa formation que dans l'ambiant, avec une forte dose de mélodie et tout le côté « atmosphérique » relégué au second plan (on l'appréciera sur des parties instrumentales comme celle de « A serenade to the sea »). Même la présence de « Prelude », « Innocence » et « Weakness », les trois plages instrumentales qui parsèment le disque, évoquent plus le monde de la Pop alternative que du Gothique... Pour le reste, le Death s'est mué en une sorte de Heavy, qui tend parfois au Power, avec de légères parties Speed pourvues de claviers qui ont l'avantage de souligner le côté épique des compositions assez discret par ailleurs (voir par exemple « Save us from ourselves », « A serenade to the sea », « Indignation »...). Malgré la difficulté que présentent les morceaux à décoller, ils sont assez portés par la voix de Birgit, au final assez efficace, lisse sans se monter faible, et sachant s'adapter au besoin (très efficace sur « Among the demons », plus lyrique sur « Existence » etc). La grande réussite de Mandrake tient en fait dans son ambition de marier les deux voix au niveau de la composition. Ainsi , la voix growl n'hésite pas à reprendre les mêmes mélodies que sa contrepartie féminine pour les adapter à un rythme plus lourd, mélodie que Birgit n'hésitera pas non plus à reprendre juste derrière, ce qui donne un résultat assez détonnant lorsqu'il s'agit des compositions plus Pop.

C'est une bonne formule, que le groupe applique à merveille. Pour le reste, on regrette autant les compositions moins originales que l'interprétation en demi-teinte. Mais n'en reste pas moins que la formule peut être appelée à se développer, à condition d'efforts sur ces deux faiblesses.

Le site :  www.mandrake.de + www.myspace.com/mandrakemetal

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