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MASTERPLAN
" Time to be king "

MASTERPLAN Time to be king

AFM Records

Le genre : dommage, mon vœu a été exaucé.

<cri de joie> C'est LE disque que j'attends depuis 7 ans : une suite digne de ce nom au formidable premier album du groupe de Roland Grapow (ex-Helloween), avec Jorn Lande (ex-Ark) au micro. « P*****, sept ans… » comme disait l'autre guignol. Sept ans que je piaffe d'impatience et appelle de mes vœux le retour de Jorn au bercail, auprès du compositeur qui a su lui mitonner des Spirit never die , Soulburn , Heroes (en duo avec Michael Kiske) et autres Enlighten me ou Kind hearted light à la pelle en 2003. Ce disque, j'ai bien dû user deux ou trois faisceaux laser avec (saing maintireuh !). Tout y était réussi : les mélodies, les rythmes, les refrains, avec le chanteur métal de la décennie (au moins !), un guitariste virtuose qui composait juste et efficace, plus un super batteur (ex-Helloween lui aussi). « Aeronautics » (2005), le second opus, m'avait déçu : trop terne après le flamboyant Masterplan. Mike DiMeo (ex-Riot) assumait très correctement et sans imitation la succession (impossible) de Lande sur « MKII » (2007) et le résultat était probant (certaines compos, telles Lost and gone étant d'un haut niveau). Quant au batteur, pour prendre la (difficile) succession de l'excellent Uli Kusch, Grapow avait embauché le bûcheron Mike Terrana (ex-à peu près tout le monde), dont on ne peut pas dire qu'il ne sache pas faire parler la poudre…

Bon, ben ça y est, (l'appât du gain ayant fait son office), nous revoici en présence de la dream team (moins Kusch, donc). Il faut reconnaître que plus l'attente est forte, plus la déception risque d'être à la mesure. Alors, orgasme musical ou soufflé au fromage ? Ecoutons… <cri d'effroi> Mais qu'est-il donc arrivé à Grapow ? Il a paumé la Pierre Philosophale ? Car autant l'annoncer de suite : « Time to be king » a juste failli être un super album. Un beau gâchis, au lieu de cela ! La faute au compositeur qui a oublié que pour faire des (bonnes) chansons, des couplets puissants, une rythmique plombée, des soli virtuoses et variés, de bons arrangements ne suffisent pas. Ben ouais, Roland, t'as oublié d'écrire les refrains ! La question est de savoir si c'est bâclé ou si l'inspiration s'en est allée. En tous cas, le fan crie (« whaaah ! ») au foutage de gueule ! Avoir attendu autant pour une telle frustration… Far from… aurait pu être un grand single, si seulement il avait eu un refrain digne de ce nom. Time to be king sonne risible car un titre fanfaronnant ne supporte pas la médiocrité ! En fait l'album ne décolle qu'à la 5 ème plage, quand le 1 er disque sortait d'entrée la grosse artillerie. Ici, malgré ses arrangements futés, Fiddle of time déçoit pour la raison déjà évoquée. Il faut attendre l'épique Lonely winds of war et le puissant The dark road (mon morceau préféré) pour retrouver un peu de la superbe du Masterplan originel. Mais des titres qui avaient tout pour être des tueries ( The black one, Blue Europa ) se révèlent juste bons, toujours en raison de ce manque crucial.

Tout le reste est pourtant réuni. Côté rythmique, c'est le mur du son ( Blue Europa ) : pas de doute là-dessus, le Masterplan 2010 est heavy. Terrana démonte tout sur son passage ( The sun is in your hands ), la basse d'Eckert abat un gros boulot ( The black one ). Les arrangements de claviers de Mackenrott, habillent subtilement les compos et étoffent le son (intéressante idée, ces violons disco à contre emploi sur The black one ) ; on regrettera cependant le peu d'espace sonore qui lui est laissé par le patron. Grapow démontre une nouvelle fois de quel bois il se chauffe en se fendant de soli mortels. J'éprouve pourtant la désagréable impression qu'il a tiré toute la couverture musicale à lui, s'offrant un album flatteur pour son égo, telle la couverture boursouflée du melon le laissait présager. Impérial (lui), Lande fait le boulot tout en puissance maîtrisée, misant même souvent sur une certaine retenue dans les graves plutôt que de monter pour l'esbroufe. Il retrouve sans peine les intonations de son papa (ndr : R.J. Dio) sur le refrain de Far from the end of the world (qui prend ainsi un air des Gates of Babylon de Rainbow). Il feule et ronronne tour à tour comme Môman (ndr : D. Coverdale) à la grande époque du Serpent Blanc sur The dark road . Mais rien n'y fait, jamais ce Masterplan-là ne retrouve la recette magique du premier album car ce qui faisait alors sa force c'était l'alchimie (forcément !) virtuosité-mélodicité-efficacité.

Les titres à retenir : Lonely winds of war, The dark road, The black one, Blue Europa, accrocheurs malgré leur principale carence .

En conclusion : que de belles promesses non tenues ! Qui, comme disait Super Menteur, « n'engagent que ceux qui y croient »… La déception est effectivement à la hauteur de l'attente ! Peut-être faut-il se contenter d'avoir une fois entendu le génie et ne pas chercher à retrouver cette sensation dans un nouveau matériel… Quel dommage pourtant que de tels musiciens produisent pareille succession de titres inaboutis, par manque de clairvoyance dans l'écriture.

P.S… C'est quand la reformation de Ark ?

Le site : www.master-plan.net

Bouteil Bout






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