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MOTORHEAD
" The wörld is yours "

MOTÖRHEAD The Wörld Is Yours

Motörhead Music

Et de vingt ! Vous aimez les chiffres ronds ? « The Wörld Is Yours » (avec le « ö » s'you plaît !) est donc le vingtième Motörhead... Mais pas besoin d'un chiffre rond pour fêter le groupe, n'est-ce pas ? Tout juste deux ans après « Motörizer »... Il a la forme le père Lemmy ! Nouvelle collaboration avec Cameron Webb, et première sortie du label Motörhead Music. Que du bon.
Je vous entends déjà : « Qu'attendre d'un 20e album de Motörhead ? ». Pff, vous êtes lassants ! Vous disiez déjà « Qu'attendre d'un 19e Motörhead ?» et vous direz « qu'attendre d'un 21e Motörhead ?». Mais arrêtez de vous plaindre ! Allez, posez la galette sur le lecteur et régalez-vous ! Vous croyez peut-être que « The Wörld Is Yours » était foiré ? Voyons ^^
Non, Motörhead ne peut pas foirer un disque. C'est comme un AC/DC, c'est forcément bon. Alors on se régale, et on ne se plaint pas. Oui oui forcément, moi non plus en blind-test je ne différencierais pas « The Wörld Is Yours » de son prédécesseur dès les premières secondes, de même que « Black Ice » et « Stiff Upper Lip » s'embrouillent dans ma tête, mais que voulez-vous, c'est le lot des groupes qui, au bout de 30-40 ans, deviennent des institutions : on se délecte du groupe sans plus avoir besoin des albums.
Seulement, seulement... il y en a qui forcent le respect. Car de même qu’AC/DC mourra sans avoir déçu un seul fan en concert, et bien Motörhead ne baisse toujours pas les bras au bout de 35 ans : ils ont mis le paquet. « The Wörld Is Yours » est intense, fignolé, solide, puissant. Pas renversant, bien-sûr, ni révolutionnaire, mais ils y ont mis de la sueur. Entrons-lui dans le lard : dix brûlots enchaînés fougueusement, de la force, pas de temps faible. La majorité de l'album se passe de description, elle est constituée de ce qu'il convient désormais d'appeler « du Motörhead ». Fini depuis longtemps de tergiverser pour savoir si Motörhead joue du Hard ou du Heavy : non, c'est du « Motörhead ». Détaillons tout de même : le trio fait l'effort de balayer l'ensemble de sa panoplie musicale. Il y a d'abord de l'ultra-classique : « Born to lose » renvoie à la grande époque, et pas pour notre déplaisir. Ce morceau ouvre l'album en grande pompe, en annonçant d'emblée la couleur.
Peine perdue évidement, tout le monde savait à quoi s'attendre. Mais au moins nous voilà rassurés... Le son est clair et direct, soigné comme le fait AC/DC (encore eux) et très efficace. C'est le son que j'aime, qui convient à un tel groupe, fort mais simple. La voix de Lemmy faiblit toujours, mais ce gars nous fera encore chavirer à 77 ans avec cet organe complètement Rock'n'Roll. Le morceau, lui, se base sur une grosse ligne de guitare avant tout et montre qu'ils se mouillent encore pour peaufiner leurs mélodies. Merci à eux.
Pour le reste, on a donc, comme je disais, tout ce que Motörhead peut proposer. D'abord ces titres speedés un peu Punk qui font leur trademark (le « Motörhead » dont nous parlions), ici « I know how to die », « Outlaw », et « I know what you need ». Mais pas seulement. « Get back in line », qui a été choisie pour single, n'était pas un choix évident, avec sa mélodie presque Hard/Glam ! Bien sûr ça reste du Motörhead, avec sa formule serrée (trois minutes et demie), son solo aux relents Thrash et ses « If you think that Jesus saves, get back in line! ». Héhé...
Bon l'autre pendant de Motörhead, le plus Hard, est bien présent, avec un « Devils in my head » très très fort et des choses bien plus Heavy : « Waiting for the snake », son sacré riff et sa rythmique soutenue, et la tuerie qu'est « Brotherhood of man ». Ce dernier titre est dur, sombre, et avant tout une sacrée composition, comme Lemmy saura toujours en pondre pour faire taire les « mais qu'attendre d'un 20e album de Motörhead ? » et gnagnagna... Mid-tempo convenant parfaitement à la voix cassée maintenant sexagénaire de Lemmy « Tue-monsieur », il bénéficie d'une ligne mélodique à la solidité incroyable et de superbes lignes de guitares. Rien à redire... Motörhead 2010 est toujours Motörhead.
Mais poursuivons car, comme vous le voyez, la Tête Motörisée nous a gâtés. « Rock'n'roll music », morceau jouissif, est du... AC/DC. Eh oui ! Comme on se retrouve... « Rock'n'Roll music is the true religion ». Phil Campbell y est toujours magnifique, avec un solo à la vibe étonnante. Quant à « Bye bye bitch bye bye » qui conclut l'album poétiquement, c'est une démonstration étonnante du doigté musical du groupe s'affinant avec le temps : véritable Rock à la Rolling Stones, il est dopé au « Motörhead rhythm » pour finir dans une explosion de fête, amphétamine, délire et... Motörhead ! La voilà la trademark du groupe. Tant que ca pète, que c'est jouissif, c'est Motörhead. Alors que les insatisfaits aillent écouter je ne sais quel combo de jeunes premiers censé révolutionner le genre mais le punch de Motörhead, je doute qu'ils y goûtent là-bas, et a fortiori durant trente ans.

Le site : www.imotorhead.com + myspace.com/motorhead

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