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MYRATH
" Desert call"

M Y R A T H   Desert Call

XIII bis Records

Myrath est un groupe tunisien (pour l'harissa, d'accord pour le metal, jusqu'ici fallait voir…) que je découvre à l'occasion de la sortie de leur second album hors Tunisie (après « Hope », en 2007).

Whouah ! Dès le premier titre, c'est la baffe : techniquement parfaitement en place, vraiment mélodique, très bien chanté et puis quel son ! On entre de suite dans le vif du sujet (pas de longue intro) avec un morceau chanté en arabe (couplets) et anglais (refrain), qui plonge l'auditeur dans le style Myrath, soit un métal progressif (très influencé par Dream Theater et Symphony X) mâtiné de sonorités arabisantes (instruments et phrasés traditionnels). Toujours puissant et mélodique, jamais lassant, n'oubliant pas l'énergie au profit de la note, ne négligeant pas d'installer les ambiances, Myrath semble reprendre les arabesques ( !) sonores là où Led Zeppelin les avait laissées, les rapatriant du Kashmir au Sahel. Ce groupe très prometteur réalise ainsi dans le style prog métal un travail dans l'esprit de celui (dans une perspective plus « world music ») de Robert Plant en 93 avec Unledded.

Revenons sur les influences. Si l'ombre de Dream Theater plane sur l'ensemble, faisant la part belle aux morceaux de bravoure de guitare/claviers, plusieurs riffs et syncopes rappellent le travail de Michael Romero au sein de Symphony X. Les moments calmes, plus enracinés dans le rock progressif, ne sont pas négligés (le final de «  Silent cries » ). La musique de Myrath est véritablement métissée, alliant compositions intéressantes et accrocheuses, lignes de chant agréables, équilibre des sonorités (qui n'oublient ni les grattes acoustiques, ni les violons, ni la derbouka) et mixage impeccable (la définition du son de basse). J'ai cité Robert Plant, faisant un parallèle avec sa relecture méditerranéenne des titres du Zep. Il est à noter que Myrath s'est fait connaître en ouvrant pour lui lors d'un festival à Carthage en 2006. Question son, le claviériste d'Adagio (à l'affiche du même festival), Kevin Codfert, (dont le guitariste Stephan Forté vient poser un solo sur le heavy «  Ironic destiny » ), apporte une touche supplémentaire de professionnalisme au groupe en qualité d'ingé-son/producteur. Je cite tous les membres du groupe, promis à se faire un nom : Zaher Zorgati au chant (qui réussit le grand écart vocal entre Khaled et James LaBrie !), Malek Ben Arbia à la guitare (de l'acoustique à la très branchée, quel touché !), Elyes Bouchoucha aux claviers et chœurs (c'est lui qui chantait sur le premier album), Anis Jouini à la basse et Saief Ouhibi à la batterie (section rythmique au poil… de chameau).

En conclusion : bienvenue dans la cours des grands, messieurs ! Et de saluer à nouveau le travail de composition, le son hénaurme de la guitare et le juste équilibre entre les différentes sonorités utilisées pour les arrangements.

Les titres à retenir : «  Forever and a day » , titre introductif et représentatif du style du groupe, le très théâtral et rêveur «  Tempest of sorrows » , «  Desert call » et son break de basse, le symphonique «  No turning back » .

P.S. Grand coup de cœur de ce début 2010.

Le site : www.myrath.com + http://www.myspace.com/myrathband

Bouteil Bout







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