Napalm Records

Troisième réalisation studio pour les canadiens de NECRONOMICON, qui après la sortie de « The sacred medicines », ayant déjà 6 années au compteur, reviennent avec le non moins explicite « The return of the witch ».

Formé en 1991, la même année que BEHEMOTH, nos trois amis à la feuille d'érable peuvent regretter de ne pas avoir su garder le cap et de ne pas avoir pu mettre à profit ces 21 années de carrière. Je dois bien le reconnaître, seulement 3 albums pour autant de temps d'existence, cela ressemble étrangement à de la fainéantise.

Mais je le sais bien, même si ils sont sur le même label que leurs collègues polonais, dont la discographie est 4 fois plus importante, ils n'ont pas eu la même chance et le même parcours musical.

Cependant, après l'écoute de leur dernier né, il s'avère que le comparatif entre les deux formations ne s'arrête pas à leur année de formation. Musicalement et structurellement, les compositions de NECRONOMICON souffrent de trop de similitude avec leur homologue de Napalm Records. Alors pourquoi, me direz-vous, les gars de Napalm ont signé NECRONOMICON alors qu'ils ont déjà l'autre formation, beaucoup plus prolifique en termes de sortie studio. Tout bêtement du fait de la qualité du combo canadien. Ok, il est vrai qu'au niveau inspiration, le spectre de BEHEMOTH plane comme un vautour sur la quasi-totalité de l'album. Même désir de tout broyer par une rythmique infernale, même virulence et agressivité dans le discours, alors que d'un point de vue personnel, je les trouve moins technique dans l'ensemble. La batterie matraque à tout va et le blast beat est le credo de Rick. Celui-ci s'avère être un batteur plutôt bon et ayant une bonne technique. Vocalement, pour Rob (Guitare et chant) c'est plutôt dans un registre Death Métal, avec growls et grunts, qu'il se taille la part belle. L'aspect vocal Black n'apparaît que dans un seul titre, « Necropolis », d'ailleurs excellent. En plus du chant, c'est un guitariste relativement bon, amateur de riffs gras et velus, même si il s'avère plus brouillon dans ses parties leads. Quant à D, bassiste de son état, il reste efficace et direct à son poste, sans pour autant déployer une foultitude de plans hyper techniques. Le trio Canadien se retrouvant être réellement puissant et direct dans son approche du Death Black Métal. La formation étant certainement redoutable en concert et facilement adaptable dans toutes les salles, de la grande à la plus intime. Le seul "Hic" parmi tous ces bons points étant que l'amateur de BEHEMOTH aura du mal à ne pas faire de comparatif avec son groupe de prédilection. Pour les autres, « The return of the witch » reste un bon album et une belle carte de visite dans ce genre musical extrême et sans pitié.

Pour conclure, même si je regrette le trop plein de ressemblance avec le groupe polonais, NECRONOMICON nous présente un album tenant bien la route, sans vraiment développer de réelles idées révolutionnaires. « The return of the witch » est un CD allant droit au but, sans prendre de pincette avec l'auditeur qui se plongera dans son contenu. L'antre de la sorcière sera peut-être votre nouvelle demeure et vous apportera peut-être, du moins je l'espère, votre dose de musique belliqueuse, chargée de sorcellerie.

Le site : http://www.myspace.com/necronomiconmetal

Dave.