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NEVERLAND
" Ophidia "

NEVERLAND Ophidia

AFM Records GmbH

Neverland... ou plutôt « Dreamtone & Iris Mavraki's neverland », ce projet étant né de l'association de la chanteuse grecque Iris Mavraki et du groupe turc Dreamtone, fait assez singulier pour être mentionné. N'en reste pas moins qu'apparemment la sauce a pris entre ces musiciens, et que « Ophidia » et déjà leur seconde livraison, après un premier album en 2008 gratifié d'une participation de Hansi Kürsch.

La sauce, en revanche, prendra sans doute moins bien entre eux et nous, tant cet album est mou du genou. On ne peut d'ailleurs pas dire que, même entre eux, la symbiose aille bien loin, vu combien la participation de Mavraki est limitée sur ce disque. Ses rares interventions étant qui plus est moyennement en place, on peut qualifier sa présence ici de décevante. Dommage, car elle était pourtant pertinente. Une grande partie des vocaux est donc prise en charge par les musiciens de Dreamtone ou bien des invités tout aussi prestigieux que Hansi (genre Jon Oliva ou Edu Falaschi), qui parfois servent les morceaux (comme pour le feeling rock du morceau d'ouverture ou le ton plus rauque de « Invisible war ») mais parfois les desservent (« Silence the wolves », « Places unknown » et « Ashes to fall » souffrent de lignes vocales trop typées Power, et interprétées avec un accent si prononcé qu'il n'arrange rien), et manquent généralement de puissance. L'instrumentation est heureusement plus satisfaisante, en particulier au niveau des guitares généralement harmonisées avec art, aux lignes pertinentes et riffs bien trouvés (« Silence the wolves » et « Into the horizon » en particulier), parfois couplées à des claviers ou arrangements acoustiques qui fonctionnent bien (très réussie sur « Silence the wolves », mais aussi « Places unknown »). Musicalement, maintenant, on est en effet assez proche du Power, voire on l'est clairement, avec toutefois des soupçons de Prog par-ci par-là (par exemple « No one leaves the hive »), des plans de chansons assez longs, des ambiances fantasy (du moins pour « Will of god », qui jouit d'un beau travail d'arrangements), et des rythmiques plus typées Heavy, en ceci qu'elles sont moins originales, mais souvent efficaces et portent nombre de titres : « Places unknown », « No one leaves the hive », « Speak to me », le morceau-titre... Et c'est là que le groupe pêche, car ces rythmiques sont tristement dépourvues de variété, alors que tant de morceaux reposent dessus. Ajoutez à cela qu'elles sont parfois molles du genou, et vous comprendrez pourquoi j'ai trouvé l'album traînant. Les quelques morceaux ne suivant pas ce modèle en suivent malheureusement d'autres tout aussi éculés dans le Power : lourd pour « Ashes to fall », guerrier pour « Invisible war »... pas de quoi casser 3 pattes à un canard, quoi.

Au final, on sort de cette écoute avec une forte carence en dynamisme. C'est le principal défaut de « Ophidia », qui est par ailleurs comme je l'ai mentionné plutôt bien ficelé niveau arrangements et instrumentation. Mais le rythme patauge vraiment. Les musiciens ayant apparemment pris comme objectif pour cet album de progresser dans l'épique, j'ai peur qu'ils ne soient pas prêts de corriger ce défaut, mais you never know n'est-ce pas

Le site :  www.in-neverland.com + www.myspace.com/neverlandofficial

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