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OTARGOS
" No God No Satan "

OTARGOS No God No Satan

Season-of-mist

La formation Black Métal OTARGOS, originaire de bordeaux, continue son petit bonhomme de chemin et nous revient avec un sixième album, « No God, No Satan », tout un programme.
Passé l'artwork gore, présentant une photo de siamois difforme, entre EXODUS et son « Bonded by Blood » et le « Mutter » de RAMSTEIN, il me tardait de me pencher plus en profondeur sur le contenu musical de ce sixième chapitre et d'en découvrir toute sa substance.
Toujours aussi tranchante et directe, la musique d'OTARGOS se divise toujours en deux parties bien distinctes. L'une présentant un côté ultra violent et de l'autre des passages lents et noisy, à la limite de l'indus. Au travers des 10 compositions, l'assise des compos s'organise en deux camps distinct mais complémentaire. Le premier camp fournissant une mise en abyme musicale, brutale et directe, façon MARDUK. Alors que Le second temps lui présentant de longs passages étirés, venant conclure chaque titre, comme une agonie putride lancinante, façon SHINING, période Within Deep Dark Chambers. Les compositions tournent souvent autour de trois à quatre riffs répétitifs sur un thème mélodique simple et facilement identifiable. Les ritournelles, même si pour moi, manquent parfois de profondeur instrumentale et de développement technique constructif, gardent un ton et une atmosphère bien cadrée, permettant ainsi à OTARGOS de créer des ambiances totalement glauques. Il n'est pas question ici d'une mise en avant de prouesses techniques, tel que des solos mélodiques et des breaks démonstratifs, mais de provoquer un sentiment d'asphyxie et de malaise chez l'auditeur, par le coté répétitif des titres. Je dois bien reconnaître que sur ce point, les Bordelais ont réussi là ou beaucoup de groupes se vautrent lamentablement. Seulement, un petit peu plus de diversité dans la construction des compos aurait permis à « No God, No Satan » de paraître plus ouvert et moins redondant. Même si, au final, c'est loin d'être le cas. Il reste cependant de véritables petites perles dans ce nouvel opus. La première étant l'excellent « XXI » et son ambiance lourde et dépressive, suivi d'une montée rythmique intensive et bestiale. Tout comme l'énorme « Cuius Vis Hominis Est Errare », guitares saccadées et stridentes comme le rasoir, son final plombant et son chant en Français. Le très STRAPPING YOUNG LAD « Workship Industialized » avec son côté Black Noise, tout comme le pachydermique et dernier morceau « The Hulk of Conviction and Faith ».

Malgré cela, Je regrette que certains titres n'aient pas eu plus de temps pour murir et que les atmosphères produites soient quelque peu tombées à l'eau du fait de leurs formats trop court. Mais ceci n'engage que moi. Il est quand même facilement perceptible qu'OTARGOS est en passe de devenir un groupe de premier ordre et qu'une identité musicale propre se dégage de l'opus.

Pour conclure, même si au premier abord l'album semble quelque peu linéaire, en détaillant les titres, les uns par rapport aux autres, « No God, No Satan » s'avère être plus intéressant et varié qu'il n'y parait. Il serait fort dommage de se baser sur une écoute trop rapide pour pouvoir en déterminer sa qualité. Une phase d'assimilation sera nécessaire pour en capturer ses multiples variations et les ambiances qui en résultent. Laissez vous seulement aller à écouter « No God, No Satan » sans vouloir trop analyser son contenu. Juste vous laissez happer par sa musique et par ses ambiances noires. Vous ne le regretterez pas !

Le site : http://www.myspace.com/otargos + http://www.otargos.fr/

Dave.







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