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RHAPSODY OF FIRE
" The Cold Embrace Of Fear "

RHAPSODY OF FIRE The Cold Embrace Of Fear

Nuclear Blast

Ils ne s'arrêteront donc jamais... « The Frozen Tears Of Angels » fraîchement dans les bacs, Luca et sa bande nous sortent déjà un EP pour poursuivre la saga, leur nouvelle « Dark secret saga », et, comme il se doit avec Rhapsody, cet EP est presque un album, avec ses 35 minutes au compteur. Mais – tout comme l'était « Rain Of A Thousand Flames » – c'est loin d'être une sortie dénuée d'intérêt, en proposant un format beaucoup plus libre permettant aux italiens fous la conception d'une longue pièce n'ayant pas trouvé sa place sur l'album malgré sa conception synchrone de celui-ci.

Les choses se présentent ainsi à l'heureux acquéreur de « The Cold Embrace Of Fear » : Sept « actes », de durée et teneur extrêmement variables, et de conception cinématographique au possible. Les interventions narratives de Christopher Lee – dont le groupe ne se sépare désormais plus – et les bruitages de studio habillent trois ou quatre pièces très différentes mais également conçues dans ce même esprit BOF que le groupe, qui en a donc ici le loisir, pousse à son paroxysme. Celle qui se distingue le plus est « The ancient fires of Har-Kuun » (comme d'habitude je passerai totalement sous silence l'histoire et tout ce qui a pu germer d'autre dans la cervelle de Luca), d'abord par son quasi-quart d'heure au compteur, et surtout par sa conception au mixer : elle alterne parties orchestrales, gros riffs Metal Prog (une première), lignes acoustiques, lignes vocales italiennes ondoyantes d'un Fabio décidément de plus en plus profond, breaks extrêmement violents malgré leur expressivité « Rhapsodienne » habituelle, refrains guerriers (un peu plus crédibles ici), rythmiques ternaires traditionnelles Heavy, arrangements au clavecin, parties agressives à l'allemande, breaks de basse, cavalcades, chorales... et j'en passe et heureusement que l'on réapperçoit le thème d'origine pointer son nez car à ce point on est perdus! D'autant que je ne parle pas de vraies « parties » mais de courtes phrases, enchaînées les unes derrière les autres à la vitesse d'un solo de Malmsteen. Un tel tissage résulte d'une volonté assez extrême, mais la détermination que l'on connaît à nos compères les font aller jusqu'au bout de leur idée et ils nous le tissent, ce patchwork. L'orchestration, vraiment remarquable, réussit à lier tout ca un minimum ; Fabio aussi, bien que moins crédible sur les parties les plus violentes, parvient à nous interpréter tout ca, et l'excellent chœur final nous laisse même sur une impression franchement positive, malgré le solo de Luca qu'elle suit (solo néoclassique et, en plus, doublé) qui fait toutefois passer sa longueur grâce à son énergie et sa pertinence par rapport à la mélodie, pour déboucher sur un accompagnement étonnement thrashisant derrière le clavier prenant sa relève... Pièce montagneuse comme vous le voyez. L'autre pièce marquante serait « Erian's lost secrets », parfait contrepoint de l'« acte » précédent en prenant le parti tout aussi déterminé mais de la tradition : chœur guerrier typique des premiers Rhapsody, grosse rythmique ternaire et refrain ultra-mélodique pour une pièce épique interprétée par un Fabio plus solide qu'on ne l'a jamais connu, comme dopé à l'extrait de testostérone d'Eric Adams... Cavalcades et orchestres se succèdent sans jamais manquer d'efficacité, transformant cette pièce traditionnelle en réussite moins impressionnante que la précédente mais réussite quand même. Réussite bénéficiant aussi de la mise en relief que lui offre « Neve rosso sangue » qui la précède, mélodique, dans la lignée de leurs morceaux acoustiques fantasy, interprétée par un Fabio toujours aussi expressif et confirmant le gain de profondeur de sa voix que l'on avait plus constater sur « The ancients fires of Har-Kuun », et introduite par un très étrange thème voix/instru aux sonorités intrigantes. Duo gagnant, donc. Le dernier morceau à mentionner est « The angel's dark revelation » qui clôt l'album – pardon, le EP! Il ne s'agit que d'une conclusion orchestrale mais si réussie qu'elle mérite d'être mentionnée aux côtés des trois thèmes précédents. Accompagnant d'abord un Christopher Lee à la voix plus habitée que jamais, elle passe de la finesse à une rythmique s'y insinuant lentement pour déboucher sur un thème à la lourdeur impressionnante... Belle conclusion à un EP sautant du coq à l'âne mais sans jamais décevoir.

En fait, la variété des pièces est si grande que le tout ne fait pas si décousu que ca, non, ca ressemble plutôt à une conception générale où chaque morceau vient combler un vide et n'a donc de sens que par rapport aux autres. Le groupe parvenant de plus à ne pas proposer une seule composition faible, on en a pour son argent qualitativement autant que quantitativement. Qualitativement, donc, rien de neuf ici, mais tout est poussé à un tel degré que cet EP est un réel apport par rapport à l'album, une sorte de prolongement logique en fait, tout aussi réussi que « Rain Of A Thousand Flames » que je mentionnais mais qui ne se limite pas à profiter d'un format plus élastique pour explorer d'autres pistes et formules : « The Cold Embrace Of Fear » veux reprendre les pistes tracées par « The Frozen Tears Of Angels » et les poursuivre, serait-ce le temps d'un EP...

Le site : www.rhapsodyoffire.com  + myspace.com/rhapsodyoffire

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