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SEVEN KINGDOMS
" Seven kingdoms "

SEVEN KINGDOMS Seven Kingdoms

Nightmare Records

La contagion est assez insidieuse pour vous avoir échappé, mais réelle : le Power Metal gagne l'Amérique. Seven Kingdoms s'est formé en Floride en 2007 suite au split de This Solemn Vow l'année précédente, dont sont issus le guitariste Camden Cruz et le chanteur Bryan Edwards. Leur premier album en boîte la même année par leurs propres moyens, ils sillonnent le sud-est américain avec Sonata Arctica et Circle II Circle puis retournent dès 2009 en studio, toujours à leurs frais mais déterminés à s'offrir cette fois-ci une qualité digne d'un label. Ce disque portera le nom du groupe et sera enregistré avec une équipe bien remaniée, proposant notamment une vocaliste féminine en lieu et place de Bryan. Sinon, rien de neuf, l'inspiration est toujours fantasy (le précédent « Brothers Of The Night » puisait dans l'œuvre de George R. R. Martin) et la pochette toujours ridicule.

La musique elle-même n'a guère changé non plus... L'on suit toujours les stéréotypes du Power sans s'en écarter. Camden Cruz promettait pour Seven Kingdoms « une production parfaite, des hymnes classiques Power Metal, et suffisamment d'Epic pour marquer notre monde cette fois-ci », ligne de conduite qu'ils ont bien suivi. Ceci-dit, force est de noter des ratées : d'abord la Prod, qui est loin d'être réussie. Le son souffre de faiblesses sur quasiment toutes les pistes. Quant à « l'Epic », c'est bien le sentiment qu'il veut insuffler à ses titres, mais de là à accorder au résultat la portée qu'il espère... Le matériel même de ce disque est en effet faible. Quelques refrains se distinguent (« Somewhere far away » par exemple – c'est toujours l'élément le plus soigné par les power-métalleux) mais sinon la composition n'est guère remarquable. Quant à l'interprétation, malgré les efforts de Camden (les riffs de « Vengeance by the sons of a king » ou « Eyes to the north » lancent bien la baraque), l'ensemble se révèle plutôt plat, même la vocaliste Sabrina Valentine ne tirant guère son épingle du jeu, sa voix se révélant peu puissante et même parfois mielleuse. Le pire reste quand même le caractère ultra-typé de l'ensemble : les rythmiques Speed, les chœurs sur les refrains... jusqu'aux arrangements et soli, rien qui ne se distingue du format de base de l'album Power. Grosse déception, donc... Quelques points forts sont bien présents, même s'ils ne risquent guère de changer cette impression générale : D'abord, le groupe réussit à se sortir de deux situations typiquement casse-gueule du Power, à savoir la balade (« A murder never dead », qui a réussi à ne pas m'agacer), et l'incorporation de growls Black, que l'on retrouve sur « The ones who breathe the flame », « Vengeance by the sons of a king » et « Eyes to the north », assez bien couplés aux parties Blast de la première et judicieusement doublés sur la dernière... Citons également l'agréable rythmique Rock pleine de basse de « Wolf in sheep's clothes » et son solo dans le même esprit, ainsi que « Eyes to the north », seule vraie réussite de ce disque par son caractère moins typé, sa belle ligne vocale féminine bien arrangée et couplée aux parties blast. Même l'ambitieux morceau final éponyme (où figure Wade Black de Crimson Glory) se casse la figure par sa volonté de complexité non maîtrisée (si les parties plus traditionnelles – cavalcades et parties instrumentales plus lentes – passent, l'inclusion de rythmiques plus différentes colle généralement mal).

Ce disque semble malheureusement englué dans les stéréotypes Power sans que rien n'émerge. Certaines parties (toujours les plus traditionnelles Heavy) s'apprécieront mais sans transformer aucun morceau en réussite (mis à part « Eyes to the north » à mon goût). Peu d'originalité, également, et beaucoup de faiblesses (soli maladroits, structures franchement bateau... rien ne vient capter notre attention). Il serait malvenu de décourager un groupe si volontaire et engagé (mentionnons qu'ils sont en passe d'obtenir le premier festival Metal de Floride) mais beaucoup de chemin reste à parcourir pour acquérir suffisamment de solidité et, espérons-le, une vision musicale un peu plus élargie.

Le site : www.sevenkingdoms.net  + myspace.com/sevenkingdoms

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