Nuclear blast

Difficile, dans le monde du métal, ou même de la musique en général, de proposer, année après année et album après album, qualité et inspiration productive.
Soilwork, groupe suédois de death mélodique aussi talentueux soit-il, en a quelque peu fait les frais ces dernières années. Malgré un début de 21 ème siècle on ne peut plus réussi avec le trio « A Predator's Portrait » (2001), « Natural born Chaos » (2002) et « Figure Number Five » (2003), les suédois ont subi une certaine traversée du désert depuis et des expériences artistiques beaucoup moins heureuses.
8 ème opus de la formation, « The Panic Broadcast » arrive à point nommé pour relancer la bande à Bjorn « speed » Strid. Le son reconnaissable du combo suédois est d'emblée bien présent sur le premier titre de l'opus, « Late For The Kill, Early For The Slaughter », à grand renfort de blast et de chant hurlé. A première vue, Soilwork semble avoir retrouvé la recette de la purée sur galette tant cette première compo risque de vous scotcher. Loin d'avoir seulement exhibé leur meilleur titre en première position de cet opus, Soilwork déballe ses différents arguments tout au long de l'album, et nous montre deux visages un poil différents. « Night Come Clean », le très bon « Two Lives Worth Of Reckoning” ou surtout le très mélodique « Let This River Flow » caractérisent un aspect du groupe dans l'air du temps, à la manière des combos metalcore en vogue, où le chant clair et une mélodie travaillée prennent une grande importance. Pour autant, Soilwork ne tombe pas dans le piège du trop conventionnel et propose cela sur un fond sonore qui leur est propre depuis maintenant plus de 10 ans.
Ajoutez à cela des petits bijoux de death mélo énergiques et tout en puissance tels que « Deliverance Is Mine » ou «  The Akuma Afterglow », et le tour est joué.

Une belle claque et du travail de qualité, voici la conclusion la plus simple à faire d'un tel opus. Soilwork retrouve toute sa force d'antan en y ajoutant une petite touche de « modernité », et s'illustre remarquablement en cette fin d'année 2010.

Le site : www.myspace.com/soilwork

Xavier