Metal Heaven

Chronique facile. Side-project, guitariste FM, etc... Voilà vous savez tout, pas besoin d'écouter vous avez tous déjà compris le contenu de ce disque. Petite précision : l'auteur de ce « side-project » est Robby Böbel (de Frontline pour ceux d'entre vous qui sont fâchés avec le Melodic... mais ceux-ci ont déjà passé leur chemin je présume). Seule info nécessaire... Voili voilou. Hum, bon : maintenant je vais vous surprendre, il y a plus à dire.
Tout d'abord, devinez de quelle section rythmique Robby s'est entouré ? Celle de Frontline. Drôle d'idée n'est-il pas ? D'autre part Robby n'envisage pas State of rock comme un simple Side Project mais comme un groupe à part entière, avec déjà une volonté de tourner et de donner un successeur à ce « A point of destiny ».
Ah vous avez raison, oui, il manque une information capitale : qui chante ? Bah oui, dans un Side-Project-Mélodique-de-guitariste le micro est aux mains de guests, cela va de soi. En l'occurrence c'est Tony Mills, malheureusement pour moi qui ne supporte guère son ton strident. Vous non plus ? On se comprend... Ceci dit le bougre mérite nos éloges : enchaînant les projets les uns après les autres, il travaille toujours pour TNT, et ici participe aussi à l'écriture... un bosseur, donc. Malheureusement, cette voix tellement typée 80s cause bien des dommages collatéraux en enfonçant cet album dans la catégorie « revival mélodique 80s pour clientèle nostalgique »... Surtout qu'à ce massacre contribuent des claviers back-to-the-future (si vous avez déjà lancé le titre d'ouverture vous avez compris) et des compos franchement, euh... 80s (genre « Hanging in the balance »). Ceci dit je vais de nouveau vous surprendre en signalant l'existence (eh oui!) de points positifs à tout cela. Tout d'abord, la formation porte bien son nom : elle est en effet un brin plus orientée rock pur que les innombrables pollueurs d'ondes qui sévissent actuellement. Le morceau d'ouverture même est une compo à la base Rock , et on va parfois jusqu'au Hard plus 90s (« Friction » ou « Count me out »). D'autre part, pas la moindre ombre d'invasion de la part de Robby, pas un seul titre submergé par sa guitare. A peine son meilleur solo (sur le morceau titre) est-il humoristiquement mis en avant (« This is the guitar solo... OK!»)... Sinon, malgré l'inévitable soupe FM (avec son lot de niaiserie et sa balade lassante), surnagent tout de même à la surface des compositions portées par de bonnes rythmiques (largement à mettre sur le compte du bassiste : « Without my love », « Heartless dreamer », le morceau-titre aussi...) et une certaine puissance pas tout à fait absente : « Hanging in the balance » ou la lourde « Count me out », et même la lente « Don't make me cry ». Au niveau originalité des mélodies on pêche un peu, évidement, mais bon... au moins peut-on compter sur une rythmique souvent solide (merci Bauer) et un minimum de variété souvent bien plus absente de tels projets (n'allez pas non plus vous imaginer des choses hein je veux juste dire que le tout est entrecoupé du quota normal de mid-tempi et titres plus heavy).

On ne fait pas trop la gueule, donc... On savait de toute façon à quoi s'attendre (ou alors vous croyez encore au Père Noël), et puis lorsque c'est réalisé avec entrain, ça passe (le plaisir des musiciens se sent particulièrement sur ce disque... ce qui laisse augurer du probable maintien de la formation, que souhaite Robby... pour le meilleur ou le pire).

Un disque indéniablement sympathique donc, mais ça ne suffira peut-être pas à éviter de rendre la recette lassante.

Le site :  http://www.stateofrock.net/ + http://www.myspace.com/stateofrockmusic

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