Dark essence records

Ceux (ou celles) qui avaient craqué sur le «The Dystopia Journals» et qui attendent avec une certaine impatience la nouvelle réalisation de Vulture Industries peuvent sans l'ombre d'une hésitation se jeter sur ce «Thorns in Existence». Tout est fait pour leur plaire, une approche black limite expérimentale, des digressions post psychédéliques seventies qui ne sont pas sans rappeler Aeternus, le tout sur une base black déstructurée. Sulphur (qui avait déjà pondu un album chez Osmose il y a quelques années – désolé je ne m'en souviens pas) plaira bien davantage aux fans de black metal branchés sur la voie de l'expérimentation qu'aux true old-school Norwegian black aficionados. Loin de la barbarie mélodique d'un Taake ou de la force destructrice d'un Gorgoroth, Sulphur s'essaye à d'autres courants musicaux qui s'ils ne corrompent pas la matrice originelle du black Norvégien la font évoluer vers des sonorités plutôt déstabilisantes. Au niveau des points positifs, le groupe ne manque pas d'idées et il serait erroné de voir en Sulphur un ersatz de Vulture Industries. Certes les deux groupes présentent énormément de similitudes tant dans la démarche que dans le rendu mais Sulphur parvient néanmoins à distiller sa propre vision des choses. L'adhésion ou non au concept dépend grandement (pour ne pas dire exclusivement) des capacités d'ouverture d'esprit de l'auditeur qui se retrouvera donc soit avec une création à fort pouvoir émotif soit avec un album bien foutu mais trop cérébral que pour être réellement efficace. Quoiqu'il en soit et comme souvent chez Dark Essence, «Thorns in Existence» est un album qui justifie largement le temps et les moyens qui vous lui consacrerez.

Le site http://www.sulphur.no   +  http://www.myspace.com/sulphur666

Jordy