Annonce : Ultrarock recherche des chroniqueurs et chroniqueuses, motivés, objectifs, passionnés, contact ici ;) ou msn: ess_ultrarock@hotmail.com (chat only)




SYMPHORCE
" Unrestricted "

SYMPHORCE Unrestricted

AFM Records

Tiens, un nouvel album de Symphorce... Voici ma disgracieuse réflexion à l'écoute de « Unrestricted »... Et oui, j'avoue, le Power allemand du projet d'Andy Franck est fade pour moi... Alors leur septième album, ca me laisse un peu indifférent. Vous voilà prévenus, vous comprendrez ainsi ma chronique peu enthousiaste et saurez la nuancer.
Pour moi, cet album porte mal son nom : je trouve, en effet, le groupe de plus en plus restreint, dans une formule pourtant étroite à la base. Quelles avancées depuis « Become Death »? Pas grand chose. Ou, du moins, les mêmes : plus accessible, plus moderne, « Unrestricted » poursuit le même chemin qui ne risque guère de me faire trouver plus de goût à cette recette.
La formule est donc la même : du lourd, du solide, sans concession, sans faiblesse...bref, du Power Allemand. Le hic, c'est que, d'accord on peut aimer ça à la base, mais lorsque c'est de plus en plus mal présenté comme ça, presque bâclé, les réticents comme moi y trouvent de moins en moins d'intérêt.
L'inspiration manque au rendez-vous et, si l'interprétation est toujours aussi solide, le groupe semble ici trop miser sur le chant de Franck qui – pardonnez-moi – m'a toujours dérangé. Typé « scandinave » comme j'aime à dire, il est plus criard que puissant à mes oreilles et dessert la musique du groupe qui se veut d'acier.
Le pilier de Symphorce reste à mes yeux Cede Dupont. Ca se ressent dès « The eternal », qui ouvre le disque. Ses parties sont les plus travaillées et ses lignes les plus solides, bien plus que celles de Franck. Ce sont toujours les guitares qui sauvent « The last decision », aussi... Pour moi, encore une fois, Andy Franck n'est pas l'atout du groupe, tout fondateur qu'il en soit. Toujours crissant, strident, son chant semble être taillé pour une autre musique (celle de Brainstorm ?). « Until it's over », un des morceaux les plus soignés de l'album, voit sa puissance rythmique et ses chœurs épais presque mettre en évidence tout ce que ce chant a de plombant. Et évidement, sur les mauvais morceaux comme « The waking hour » ça ne pardonne pas.
Pourtant, sur « Visions » il sait se faire plus rond, plus profond... presque bon ! Appréciable, en tout cas, et capable à lui seul de changer le visage d'un morceau comme ça. Pourquoi donc offrir des parties comme « Until it's over » ou encore plus « The mindless » où il pâtit du support de son propre accompagnement ?
Enfin bon, je ne vais pas trop pleurnicher, je vous ai avertis que ce n'était pas ma tasse de thé. Passons à des choses plus satisfaisantes : la géniale guitare de Dupont sur « Do you ever wonder », sur « Worlds seem to collide » aussi. Ca c'est un point fort pour ces compos pas toujours réussies et ne se tenant pas forcément d'elles-mêmes. « The last decision », c'est grâce à ça que ça fonctionne. Le minimum de variété des pistes repose aussi en grande partie sur la saveur de ses soli presque Rock pour « Sorrow in our hearts », « Whatever hurts », « Visions »...
Et pourtant, c'est un autre pilier sur lequel le groupe veut faire reposer son instrumentation : la basse de Dennis Wohlbold. Oh, pas que j'aie grand chose à lui reprocher à lui, toujours plein de ressources, de groove (c.f. « Sorrow in our hearts »), mais la formule est inintéressante. Ce choix est sans doute dû aux volontés « modernisatrices » de je-ne-sais-qui dans le groupe, mais la formule est lassante, à force de débuter « The mindless » ou « Worlds seem to collide » par ces couplets étalés sur les grosses lignes de Wohlbold... pas très original.
Cette même volonté se retrouve aussi dans l'inclusion de sonorités électroniques qui, si elles ne dérangent pas outre-mesure sur « The last decision », se font vraiment envahissantes sur « The waking hour », qui se retrouve carrément massacrée, la rythmique ultra-plate en rajoutant une couche (je la soupçonne d'ailleurs de consciemment participer à cette réorientation moderne). Pas franchement judicieux, donc... Au final, pas grand chose qui me plaise, ni ne me captive.
Le songwriting n'est gère plus inspiré, avec soit du Symphorce traditionnel, fonctionnant plus grâce aux riffs de Dupont (genre l'intro de « The last decision ») que par la qualité de l'écriture, soit du simple Metal traditionnel pas vraiment neuf. Tout ceci contribue à ne pas proposer grand chose à se mettre sous la dent à votre serviteur. Alors, goûts persos obligent, je n'avais à la base guère l'eau à la bouche, mais, minimum d'objectivité oblige, je ne vois pas quelle pierre « Unrestricted » apporte à l'édifice Symphorce, ni en quoi il peut satisfaire un fan du groupe plus que moi.

La formule du groupe a bien besoin de renouvellement.

Le site : myspace.com/symphorcepower

the_outcast






Meet ULTRAROCK at  :





E-mail: ultrarockcontact@free.fr 
Design
: www.essgraphics.fr