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THE GATES OF SLUMBER
" Hymns Of Blood Thunder "

THE GATES OF SLUMBER Hymns Of Blood Of Thunder

Rise Above Records

La pochette plus-Manowar-que-Manowar et le titre (idem, « Hymns Of Blood And Thunder ») en décourageront plus d'un, et pourtant, le nouvel album de The Gates Of Slumber fait mieux que leur précédent en 2008, « Conqueror ». « Le conquérant », déjà, ca sentait la True-métallisation pour notre trio pourtant Doom à la base... Ceci dit, il fut toujours question de Doom old-school avec eux, celui de St Vitus, voire du pur Sabbath avec le temps... Ce n'est somme toute pas si illogiquement que le « flashback » vers le Heavy Metal traditionnel s'est effectué. Pour ce nouvel album, donc, quatrième livraison du gang depuis leur formation à la fin des 90s à Indianapolis, c'est un Heavy teinté de Doom qui domine, entre Sabbath et Maiden, plutôt qu'un Doom à relents Heavy.

Le Doom n'a pas pour autant disparu, mais il ne se retrouve que dans certains éléments (essentiellement rythmiques) de morceaux maintenant plus redevables à Maiden ou Judas Priest qu'à Vitus: la lourde rythmique de « Beneath The Eyes Of Mars », les phrases de guitare de « The Doom Of Aceldama » et l'esprit installé par ce son de fond sale... la production de Sanford Parker est pour beaucoup dans les particularités de cet opus, ambiance Doom y compris: l'intro ambiante mettant en valeur la rythmique Doom de « Descent Into Madness » par exemple, les autres éléments en étant la lourdeur déjà soulignée ainsi que les « tics » sabbathiens comme les variations rythmiques de « The Bringer Of War » ou « Beneath The Eyes Of War » et les intonations Ozzyesques du chant de Karl Simon sur « Death Dealer » et « Descent Into Madness »... des éléments de Doom assez traditionnel, donc. Mais la base, nous l'avons dit, reste plus Heavy qu'autre chose, que ce soit rythmiquement (« Chaos Calling » et son riff musclé, « Death Dealer », les guitares harmonisées de « The Doom Of Aceldama » sur la fin, les guerriers « Iron Hammer » et « Blood And Thunder »...) ou mélodiquement. Le principal point à noter – pour moi – est le son inhabituel de cet album, pour lequel je notais Sanford Parker: l'ensemble est malheureusement plat (cela gâche le morceau d'ouverture pourtant catchy) mais mis à part ce manque de relief un travail particulier a été effectué morceau par morceau et particulièrement sur la guitare soliste. Dès le son « retro » de son solo sur « Death Dealer » son originalité frappe, et se trouve renouvelée sur chaque morceau, d'autant plus qu'elle se trouve souvent « mise en scène » de manière particulière par l'instrumentation, par les claviers sur « Beneath The Eyes Of Mars », par un rythme plus calme sur « The Doom Of Aceldama », par le quasi-« break sonore » que la stridence provoque sur « The Bringer Of War », « break sonore » couplé à un rythmique sur « Descent Into Madness »... jusqu'à sa belle sobriété sur « Blood And Thunder ». Il y a là une vraie volonté de « mise en scène », qui se trouve entièrement manifestée sur l'instrumental « Age Of Sorrow » superposant notre guitare soliste saturée à sa contrepartie rythmique au son étouffé... Bref, le son de Karl Simon est assurément ce que je retiens de cet album. Peu d'originalité en dehors de cet effort, fut-ce « The Mist In The Mountain » évoquant un chant traditionnel ou la mélodie plaisamment moins typique de « The Doom Of Aceldama », le groupe pêchant par ailleurs sur le morceau d'ouverture (un comble) par manque d'énergie et le disque se concluant sur le rythme bien moins entraînant de « Blood And Thunder » (mon dieu, ces titres... arrêtez les gars, il ne peut y avoir qu'UN Manowar).

Finalement, tout ceci se trouve rattrapé par ce niveau d'originalité rarement atteint par un groupe Heavy sur le son de leurs lignes de guitares, et qui relance l'album à chaque titre. Quant à la fusion Heavy-Doom on ne peut pas dire qu'elle ne fonctionne pas... n'oublions pas qu'il ne s'agit pas là d'un groupe de Power Metal recherchant une quelconque crédibilité en matière de lourdeur mais tout l'inverse, ceci n'étant sans doute pas étranger à cela... Un album aux points positifs et négatifs assez divergents donc, mais l'équilibre penchant sans doute pour les premiers malgré tout.

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