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THE MOBILE HOMES
" Today Is Your Lucky Day "

THE MOBILE HOMES Today Is Your Lucky Day

Megahype

The Mobile Homes… comment ça, on fait de la chronique pour les caravanes made in camping du coin ? Ne pas s'y fier, ces Suédois ont un parcours artistique plus Mobile que Homes. Leur chemin a croisé celui de bien d'autres groupes issus de la New Wave plus orientés électro, comme Nitzer Ebb il y a plusieurs années pour y interpréter des premières parties (ndlr : Nitzer Ebb a fait les 1 er partie de Depeche Mode en 2010) ou encore Kraftwerk dont l'ex membre Karl Bartos a participé à un de leur album en 1998.
Depuis 1984, The Mobile Homes, pionnier de l'electro pop suedoise, arpente les routes, mais également les maisons de disque. C'est donc avec BMG Sweden et produit par Sami Serviö que The Mobile Homes vient de sortir son dernier album « Today is your lucky day ».
Impossible de parler de la New Wave , le 8 bits et les années 80 sans évoquer le géant Depeche Mode. Pourquoi ramener la fraise de Depeche Mode qu'on ne présente plus ? D'autant plus que ce groupe a tellement évolué, qu'aujourd'hui, il est difficile de les classer dans un quelconque casier. Et bien tout simplement car Depeche Mode est un/le fondateur de l'électro-pop mais c'est surtout qu'il est impossible de ne pas penser , ici, au charismatique Dave Gahan sur le morceau « Guide Me » ou encore à des sons utilisés sur le morceau « Dance On Your Grave » rappelant inévitablement un certain « A Broken Frame » (ndlr : 2 e album de Depeche Mode).
Alors venons-en au dernier opus de The Mobile Homes: «Today is your lucky day » :
Ce groupe est resté dans la pure tradition « électro 80 subtile » se différenciant de « l'électro 80 tubes à gogo accessibles ». Pas de chichi avec ce groupe, on ne balance pas 36 sons différents, on reste basique avec une trame de fond inchangée pour chaque morceau, on y incorpore un petit clavier ou boite à rythme finement dosée ainsi que la voix fluide et posée de Hans Erkendal. Cet album est à double tranchant, dans le sens où dans l'ensemble, il est totalement homogène, aucun morceau ne laisse l'impression de prendre le dessus sur un autre (ce qui peut, pour certains points de vue être un compliment) mais à la fois, à chaque morceau, l'intro nous accroche et on se dit qu'il est finalement meilleur que le précédent.
Pas de grands tubes électriques faisant sauter les plombs dans ta caravane et perçant ton plancher à force de sauter dessus, mais ils sont tous très efficaces, je n'aime pas cet adjectif car toujours très facile de le sortir quand on n'a pas d'autres arguments, pourtant, il colle parfaitement à l'ambiance de cet album, chaque morceau se complète, certains sont planants et d'autres sont entrainants tout en restant « léger » mais ce rendu n'est dû qu'à la voix du chanteur, calme et monocorde.
Les morceaux « Guide me », « Dance on Your grave » «  I'm Phoning A Friend And He Says That » et le très bon « Close » clôturant justement l'album sont parfaitement bien placés, cet album peut se comparer à une petite montagne russe avec ces quatre pistes figurant sur les sommets et les autres ne renforçant qu'un peu plus l'harmonie de l'album. Vous allez me dire : « elle a dit que cet album était très homogène », certes, mais au bout de plusieurs écoutes, on se rend compte de quelques subtilités de ton, c'est ce qui fait tout son charme, tout est dans la légèreté, la finesse de chaque mélodie.
Chacun des morceaux comporte sa petite intro très « synthétique », on n'a du mal à zapper, surtout quand la voix du chanteur arrive, celle-ci est envoutante.
Le morceau introduisant l'album « I Give You » fonctionne sur le principe même de l'électro pop, qui est la répétitivité d'un motif, ce qui fait qu'il rentre rapidement en tête et qu'on attend avec impatience que les couplets reprennent le « I Give You » à chaque début de phrasé (petit clin d'œil au « I Need You » de Dave Gahan diront certains).

Ce qui fait la force de cet album, c'est que malgré des influences non dissimulés pour Kraftwerk, Depeche Mode ou même Yazoo, cet album reste unique. The Mobile Homes étant né très peu de temps après la 1ere vague de ces groupes précédemment cités, il a eu le temps de pouvoir forger son propre style sans pour autant oublier d'où il vient et ne sortir qu'une pâle copie d'un simple « déjà-vu ».
De temps en temps, on pourrait même y apercevoir du Moby mais on ne s'y trompe guère, ce « today is your lucky day » possède des sonorités vintage, un réel retour aux sources pour fêter leurs 25 ans de carrière.
Dans son style musical, ce dernier album possédant 9 titres est bon, car accrocheur dû à son harmonie, sa finesse, son âme planante, son aspect tranquille, léger et apaisant, sans jamais tomber dans l'album soporifique. Il renvoie à une époque révolue, en incorporant des sonorités du passé mais tout en arrivant à évoquer le futur, c'est une des clés de ce dernier album, faire du visionnaire avec de l'ancien, tout en délicatesse.

« Today is your lucky day » illustré par une pochette tout à fait sobre, a le mérite, sans conteste, d'être écouté par les fins connaisseurs mais également par ceux ayant découvert, plus récemment, ce courant musical avec notamment les Pony Pony Run Run ou encore avec The Empire of the Sun.

Le site : http://www.myspace.com/themobilehomes

Mélou.






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