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THE STEVE MILLER BAND
" Bingo "

THE STEVE MILLER BAND Bingo !

Roadrunner Records

Ca c'est le genre de nouvelles qui illuminent à elles seules mes tristes journées de studieux employé, voire ma semaine entière : un nouvel album du Steve Miller Band! Oui, le premier depuis 1993! Dieu que ca fait du bien... Steve Miller, déjà, rien que son nom me met le sourire au visage. Alors ce « Bingo », bien que diablement court, est une véritable cure de jouvence. Deux mots pour ceux qui ont la grande infortune d'ignorer le nom de Steve, ce grand bonhomme, héritier de la scène Chicago Blues , connut un sacré succès la décennie suivante grâce à une musique irrésistible qui n'hésitait pas à joyeusement copuler avec la mélodicité pop voire le psyché pour un résultat tout en légèreté mais au charme contagieux. « Fly Like An Eagle », « The Joker », « Book Of Dreams »... Tous ces disques ne risquent pas de quitter ma discothèque avant mon trépas. Aujourd'hui, Steve sacrifie les sorties discographiques au profit des tournées et de collaborations toujours réussies (Paul McCartney pour « Flaming Pie », Paul Rodgers pour son génial disque hommage à Muddy Waters)... Ca fait donc un sacré bien d'avoir du nouveau son à se mettre sous les oreilles! Celui-ci a été enregistré dans son Skywalker Ranch avec Andy Johns... Andy Johns, ca sent déjà bon (Stones, Zeppelin, Hendrix puis Van Halen : LE son) ; alors quand je vous aurai dit que ce disque est un hommage à ses débuts, vous bondirez de joie! … non? Ben moi si.

Steve propose en effet un album de reprises Blues et R'n'B (pardon : Rhythm & Blues, pas de gros mots) de son répertoire de jeune musicien de la scène Chicago Blues. Le bonheur... Rien que du bon, mais extrayons le top du top : le bonhomme est généreux et nous propose des standards indispensables des sixties et de la naissance de notre musique. Je commencerai par « Rock Me Baby » de BB King, pris et repris (et il mérite bien plus), et qui se voit ici relifté 60s, à la Jeff Beck Group ou du moins British Blues. C'est magique. La voix, le son, tout est là! Steve a son même ton d'une fraîcheur incomparable, sa même Les Paul ronflante... « Abracadabra » comme il disait. Joe Satriani vient y prêter main-forte et mettre en relief le jeu tout sauf shredder de Miller, magique de simplicité (encore des étincelles sur « Don't Cha Know » ici qui voit sa rythmique Texas Shuffle moulinée sous le son rond de Steve, sans mentionner ce que son jeu fait de « Hey Yeah », ici très Knopflerien). L'ami Jojo reviendra pour « Sweet Soul Vibe », taillé sur-mesure pour Steve qui s'y connaît en matière de « sweet sound », soyeux de chez soyeux... Ca fait chaud au cœur. Le reste de la fine équipe est constitué de Michael Carabello qui ne détonne pas aux percussions (Monsieur jouait pour Santana à la grande époque) et Sonny Charles qui interprète en duo le fabuleux « Tramp » de Sonny Rollins, réarrangé pour l'occasion évidement vu qu'il s'agit à la base d'un dialogue entre un beau gosse et sa douce, interprété mémorablement par Otis Redding et Carla Thomas mais j'aimerais vous mentionner la récente version de Buddy Guy si vous le permettez – aparté, mais, Guy étant un maître de Miller, ca a sa place. Norton Buffalo, lui, grand nom de la musique américaine et fidèle compagnon de Steve, pose sur ce disque ses dernières notes d'harmonica avant de passer l'arme à gauche ; l'album lui est en toute logique dédié. Le reste du répertoire se constitue, pour citer les moments les plus notables, de « Let The Good Times Roll », ici très Stevie Ray Vaughan (on jurerait entendre son riff de « Mary Had A Little Lamb », et l'on jurerait cela conscient vu le son bien plus « Fenderien » que prend Miller), et un « All Your Love » autrement plus sombre, avec cette ambiance Santana, mais ici plus « Louisiane » (genre John Campbell et ce style de choses plus inquiétantes). Magnifique. « You Got Me Dizzy » de Jimmy Reed plus traditionnel, « Ooh Poo Pah Doo » de Jesse Hill à l'esprit plus Black, on ne va pas toutes les citer, je vous laisse découvrir.

Ils se font plaisir et ils nous font plaisir, en mettant sur bandes ce qui a constitué leur répertoire de scène ces dernières années. Stevie devient nostalgique? On alors passéiste... que nenni, le matériel enregistré lors de ces sessions dépasse largement cette dizaine de reprises et nous assure déjà un album original pour l'an prochain. Ce n'était donc qu'une mise en bouche, histoire de remettre les pendules à l'heure. Just can't wait...

Le site : www.stevemillerband.com  + www.myspace.com/stevemillerband

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