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TRAGEDY
" We rock sweet balls... "

TRAGEDY We Rock Sweet Balls And Can Do No Wrong – All Metal Tribute To The Bee Gees

Hydra Head

Vous avez bien entendu parler de Tragedy, non? Mais si, ces gugus reprenant les Bee Gees version Metal! Eh bien figurez-vous que leur show marche tellement du tonnerre qu'ils s'offrent un album! « We Rock Sweet Balls And Can Do No Wrong », même, qu'il s'appelle... La blague commence à se prendre au sérieux! Alors allons, un quart d'heure de break et écoutons la bête.

Enfin, un quart d'heure, façon de parler, car le quintette va jusqu'à nous proposer une bonne dizaine de titres pour trois quarts d'heure de musique... Le bal est évidement ouvert par « Stayin' alive », choix évident tant par son caractère de standard disco que par son irrésistible tempo... malheureusement, le groupe le plombe. C'est quand même fort! Le disque commence sur un échec total. « Stayin' alive » est pourtant de ces compositions idéales à reprendre sauce Hard Rock. Mais là, plus de rythmique, de la lourdeur pour les couplets et un plat Speed sur les refrains, et le falsetto des frères australiens remplacé par des couinements Heavy... Tiède mise en bouche. Le reste de l'album se compose de titres classiques et uniquement piochés dans le répertoire seventies du groupe donc disco. L'objectif est clair : déconner. Il n'est nullement question de rendre hommage au talent de compositeurs du groupe pop des sixties, mais de proposer du « Disco Metal ». Et c'est ce qu'ils font... de la façon que je viens de décrire, mais avec plus de réussite : « Night fever » est irrésistible après la séance de muscu qu'ils lui ont fait subir, quant à « Tragedy », il devient un pachyderme des pistes de danse terrassant tout nightcluber sur son passage... Le chanteur n'hésite pas à passer des susmentionnés couinements Heavy au chant Hard Rock pour « Shadow dancing » et souvent même au falsetto Bee Gees-ien! Pas forcément pertinent, le but étant de relooker ces titres... Notre vocaliste est de plus secondé dans sa tâche par des choristes féminines qui au final rendent les titres aussi kitschs que possible. De leur nom les « Women's Gibb », elles répondent aux fins pseudonymes de « Angelpussy », « Olivia Newton-Chong » et « Linda Gibb ». Rappelons si nécessaire que Olivia Newton-Jones est l'interprète de « Grease » et que Gibbs est le nom de famille des trois frères castrats... Le groupe lui-même n'est pas en reste avec ses trois vocalistes/guitaristes Barry Glibb, Mo'Royce Peterson et Robin Gibbens, soutenus par la section rythmique de Gibbous Waning et – mon préféré – Lord Gibbeth. Le même délire se retrouve dans leur musique, stylistiquement parlant, car à côté des gros Heavy bourrins nous retrouvons « Jive talkin' » transposé en Hard/Glam, « How deep is your love » en Rock US moderne (pour un résultat plus mitigé), « More than a woman » voit ses fameuses harmonies modifiées et s'offre un habillage Power Pop, quant à « Shadow dancing » c'est un lifting Rock que le groupe lui offre... Enfin, mentionnons « Too much heaven » que le groupe tente de coupler à « Kashmir », « Our love (don't throw it away) », choix moins évident, débarrassé de ses violons et traité comme une Power Balade, et enfin « You should be dancin' », que les Bee Gees enrichissaient bien d'une partie instrumentale de cuivres sur scène mais qui se voit ici offrir une réelle partie ambiante Metal récitée à propos de païens offrant une vierge à un ange noir la fécondant pour donner naissance à d'horribles monstres qui se mettent à... danser, danser, danser, oh oui!

Le méga-trip, quoi... L'idée de base a beau être une blague, le groupe impose un traitement si sérieux à ces titres qu'on ne peut que se prendre au jeu. En fait, ils s'y prennent eux-même : ils avouent aimer la disco et vouloir prouver que ce genre n'est pas incompatible avec le Metal. « We Rock Sweet Balls And Can Do No Wrong » n'est peut-être pas à la hauteur pour le prouver, mais n'en reste pas moins que l'idée de base n'est pas absurde. Les Bee Gees sont de ces génies mélodistes donc les compositions ont une puissance intrinsèque, qui peut être exploitée par n'importe quel genre. Je ne pense pas être le premier à le dire... Et, sous couvert de patriotisme scandinave, nombre de groupes Metal suédois ont déjà repris du ABBA, en fait pour la même raison. Voilà pourquoi « Tragedy » n'est pas un groupe absurde ; voilà aussi pourquoi leur reprise plate de « Stayin' alive » est une déception – car elle détruit ce dynamisme de la version originale qui constituait son lien avec le Metal. Et voilà enfin pourquoi Tragedy fait la différence entre une vaste fumisterie et une bonne blague à apprécier.

Le site : www.letsmaketragedyhappen.com + myspace.com/letsmaketragedyhappen

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