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TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA
" Beethoven's last night "

TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA Beethoven's Last Night

BMG

Encore une réédition... Pourtant, « Beethoven's Last Night » ne date que de dix ans! Mais TSO semble prendre son travail de plus en plus au sérieux... Rappelons, à ceux auxquels le nom « Trans-Siberian Orchestra » n'évoque rien, qu'il s'agit du side-project des membres de Savatage, déjà à l'origine de cinq Rock Operas dont celui-ci était le troisième. Leur travail les satisfait tant qu'ils semblent même parfois délaisser Savatage pour TSO et, après la publication de vidéos consacrées à leur « trilogie de Noël » (trois des cinq albums du groupe), ils décident donc de rééditer « Beethoven's Last Night », en fait pour leur public européen.

Bah, pas déplaisant à chroniquer, ca rappelle des souvenirs... Et ca les dépoussière, aussi. Si l'album semble un rien plus modeste à mes oreilles de 2010, il m'apparaît aussi bien plus attachant. S'agissant d'une réédition, je m'efforcerai plutôt de le chroniquer pour un auditeur ignorant tout de TSO. Pour les autres de toutes façons, rien de nouveau ici à se mettre sous la dent. Trans-Siberian Orchestra se considère comme son nom l'indique bien comme un « orchestre », à géométrie variable même si son noyau dur reste le même, mais à la formation mal définie. Comme dans un Big Band, l'orchestration de plie aux instrumentistes, et le résultat est rarement proche du Heavy Metal. C'est d'ailleurs le but de TSO, et ici tout est orchestré, acoustique ou Pop Rock alternativement, avec forcément pour ce volet de leurs œuvres d'incessantes références à Beethoven : La Sonate au Clair de Lune qui introduit le disque, la Lettre à Elise bénéficiant d'une courte piste rien que pour elle, et des brides de l'Hymne à la Joie et de certaines des neuf symphonies du compositeur un peu partout, piano solo ou sauce Metal. Tout cela pour installer l'ambiance de leur concept, assez agréable encore aujourd'hui : le jour de sa mort, Beethoven reçoit la visite de Mephistopheles qui lui propose un marché. C'est l'occasion pour Ludwig – et le groupe – de reparcourir la vie du compositeur, que le Destin lui offre de changer mais que Ludwig préfère au final laisser intacte, le compositeur finissant par sauver son âme en sacrifiant sa dixième symphonie – qui est en effet restée inachevée (par le vrai Beethoven j'entends). Voilà, je ne me rappelle pas de tous les détails et je ne me suis pas replongé dans le livret, mais c'est de façon peu important, l'ensemble étant assez léger (si ma mémoire ne me trompe pas le groupe fait finir le tout par un fumeux Happy End hollywoodien, où Ludwig et le Destin roulent le Diable)... Ca a du moins le mérite d'être rafraîchissant. Tout cela est interprété sur le mode théâtral – en particulier la première moitié de l'album – et parfois dramatique (« Mephistopheles » par exemple), parfois dans la veine d'un Alice Cooper (« Misery ») mais toujours très mélodique d'esprit et de forme – le but du groupe étant bien de faire tout ce qu'ils n'ont pas fait avec Savatage. Quoique, « Streets » vous viendra forcément à l'esprit... « What is eternal », « The dreams of candlelight », c'est bien la force de leur classique de 1991 qui fait la trame de cette musique. Le lien logique est donc là. Le reste est traité comme ils ne l'ont pas fait pour « Streets », c'est-à-dire plus dans l'esprit d'une comédie musicale – ce que « Beethoven's Last Night » est un peu, ayant été suivi d'une vraie tournée avec mise en scène. Comme le reste des œuvres du TSO d'ailleurs. Et « Beethoven's Last Night » en a encore plus l'esprit qu'il ne tient de « Streets », au final. « The moment », « Vienna » (ca me revient, là il se remémore sa rencontre avec Mozart! On a des bouts des Noces de Figaro quelque part, d'ailleurs), « The dreams of candlelight », « I'll keep your secrets », « This is who you are », « Who is this child » et j'en passe, nombre de ces morceaux ont l'esprit de leur « trilogie de Nöel » (la sortie de « Beethoven's Last Night » a d'ailleurs interrompu cette trilogie), avec piano mélancolique et douceur mélodique, le tout à la faveur des interventions de Patti Russo (la muse de Meatloaf). Tout cela contribue à l'aspect très « comédie musicale » dont je parlais tout à l'heure et qui est la dimension essentielle de cette œuvre – et bien celle par laquelle il faut l'aborder.

Quoi de plus logique d'ailleurs de la part d'un groupe qui a justement donné naissance à ce projet pour s'y libérer. En revanche l'importance qu'ils ne cessent de lui accorder a de quoi inquiéter. Oh pas que la qualité ne soit pas au rendez-vous, car pour peu que l'on aborde TSO dans l'état d'esprit qu'il requiert, l'effet est immédiat. Mais ce side-project tend à devenir un groupe à part entière, et l'on se demande comment les musiciens vont encore concilier les deux...

Le site : www.trans-siberian.com + myspace.com/tsoofficial

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