Van Records

Combien d'années il aura fallu avant de revenir aux réelles et véritables bases du Hard Rock avec un groupe tout frais tout neuf ? Le vrai Hard Rock, sans aucun autre dénominatif derrière, le simple Hard rock Jouissif, le seul et unique des années 70/80 !
Et bien en cette année 2010, nous replongeons dans les perruques, les bas moulants et le son brut des amplis et des solis de guitares à se rouler par terre. (Certains diront, « oui mais il y a Airbourne »…). Vanderbuyst, formé en 2008, est un trio sortant tout droit des Pays Bas emmené par le guitariste Willem Verbuyst comparable à un petit Eddie Van Halen, qui nous plombe avec leur premier album éponyme. Certes, cet opus n'est composé que de sept titres mais alors, on en prend plein la figure. Evidemment que cet album n'est pas parfait, mais quel groupe a sorti un album parfait du premier coup, à part quelques exceptions ? Ce groupe est jeune et ne pourra qu'évoluer, la voix du chanteur s'affirmera d'avantage, les tempos s'intensifieront et la post production sortira un meilleur relief. La voix du chanteur se rapproche de celle du leader de Thin Lizzy (Phil Lynott) et ça tombe bien car ce groupe fait parti des influences de Vanderbuyst avec également UFO (composé du grand M.Schenker, frère de R.Schenker des Scorpions) ou bien Van Halen, Rainbow (Dio), ZZ Top ou encore Deep Purple. Il faut toujours se mefier des jeunes groupes qui annoncent de telles influences car nous sommes souvent déçus du résultat, mais pour le coup, Vanderbuyst échappe à la règle. Bienvenu dans le monde « Old school » du Hard rock au 21 e siecle !

Cet album est teinté de démonstrations de solos de guitares, de riffs et de formation de morceaux typiques des années fin 70. Le son brut de cet album est parfait car il renvoie parfaitement à ces époques là, pas besoin de fioritures ou de distorsions. Du brut de fonderie pour une musique pure et efficace, le contrat est parfaitement rempli. Certains critiqueront peut être le manque d'audace et de personnalité pour surfer sur la vague du Hard rock qui connait actuellement une deuxième jeunesse, mais n'écoutez pas ces critiques, on a besoin aujourd'hui de revenir aux sources, ça fait tellement de bien et ce groupe compose ses propres morceaux (à l'instar justement de Airbourne qui est dans toutes les bouches actuellement mais qui lui surf véritablement sur du plagiat) et son avantage est justement le fait d'avoir plusieurs influences, ils n'ont donc pas qu'un seul style de composition mais reste à foison dans l'esprit 70-80. Le son que nous sort le prodige de la guitare de vanderbuyst est d'une pureté tout en restant brut. Musicalement, c'est donc excellent, il ne leur restera plus qu'à pondre un tube pour que la machine s'emballe.

L'album s'ouvre sur « To last forever » qui donne directement le ton avec une trame mélodieuse et puissante entêtante, un soli authentique et une batterie très présente dès l'introduction. L'album s'enchaine avec « Tiger » qui est excellent avec un refrain teinté de chœurs qui donne la petite note en plus qui fait que ce morceau est très bien construit, réfléchie et finalisé puis une fois de plus un solo de guitare juste avant de reprendre un riff rapide et carré avant que vienne s'ajouter la batterie, puis on repart sur un couplet et encore une fois un solo de guitare. Le groupe a également intégré une reprise d'UFO « Rock Bottom » qu'ils arrivent à tenir plus de onze minutes. Le point positif également de cet album, c'est qu'il n'y a pas de repos, les morceaux s'enchainent et sont tous aussi puissants les uns que les autres même si les tempos peuvent varier, on a un tempo plutôt moyen pour par exemple le titre « New Orléans » mais ça n'en reste pas moins un bon morceau. Dans chaque titre il y a un moment dédié à la guitare qui renforce toujours la trame de base du morceau qui s'incruste seule juste après chaque soli. « From pillar to post » qui cloture l'album donne l'accent cette fois à la batterie sur l'introduction puis vient s'ajouter la guitare qui sonne très Scorpions époque Uli Jon Roth avant de bifurquer sur un riff simpliste mais qui fonctionne à merveille. Cet album est donc à écouter à en faire exploser les murs et les meubles en formica des années 70 remplacés par du Ikea.

Et si nous avions l'album de l'année en face de nous (sortie le 15 octobre 2010) voire le groupe du futur ?

Le site : http://www.myspace.com/vanderbuyst

Mélou