Heptown records

Le rockabilly n'est pas mort et encore moins en Suède avec Astrolites. Ce groupe, composé de Örjan Jansson (Guit/Voc), Marku Kallunki (Drums) et Uno Eiving (Bass), formé en 2007 vient de sortir son 2 e album « Play for keeps ». Le vintage actuellement en plein essor est extrêmement marqué dans ce nouvel opus même si l'on peut distinguer un découpage en deux parties : une partie totalement 50's et une partie un peu plus « Farwest » :
Le premier titre « Chop top 49 » nous sort un riff au célèbre Jailhouse Rock d'Elvis, nous entendrons d'ailleurs un petit clin d'œil à ce dernier dans le deuxième morceau « Rock n roll star » lorsque le chanteur à la voix légèrement éraillée et poussive laisse entendre un « Blue suede shoes ». Ce deuxième titre, justement, a une rythmique de Western et l'on imagine l'arrivée des Dalton sans trop de problème. Au bout du quatrième titre « Astrolito », on a droit à une sorte de remake de Pulp fiction. Il n'y a pas de chant, simplement une trame musicale qui en devient ennuyeuse à la longue. Le titre « In coming Home » est plus intéressant au niveau de la voix et les arrêts avant les refrains rendent ces derniers plus forts. Le morceau suivant nous replonge hélas dans la voix du début d'album, on se dit qu'en fin de compte, cette voix est en adéquation avec la musique à certains moments et ça en devient gênant. Le rythme est soutenu malgré le coté « ado » de la composition. S'enchaine par la suite un retour au rockabilly : bananes et serveuses en roller dans des fast food americain aux carreaux blancs et noirs feront surface. Au fur et à mesure, l'album devient ennuyeux car une sensation de redondance prend place. Le groupe a une nouvelle fois voulu casser le rythme trop récurrent des compositions avec en 10 e position « Roll with the dead » où la voix du chanteur est modifiée, tel un passage dans un vieux transistor de l'époque. Par contre, le passage insolite de l'album arrivera avec le morceau numéro 12 : Astrolites nous sort de derrière les fagots une reprise du titre « Ring of fire » (popularisée par Johnny Cash) en version daltonnisée plutôt amusante. Le clou du spectacle sera avec la fermeture de l'album et le titre « Nothing last forever » très Cartoon's dans son genre. Certes le son de guitare est différent de tout ce qu'on a entendu jusqu'à présent mais il est trop court !

L'album en lui-même n'est pas mauvais et le groupe est frais et dynamique. Simplement, c'est le genre d'œuvre qu'on met en soirée pour délirer. Les premières compositions emballent bien, c'est propre et entrainant mais on finit par se lasser, il faut dire que, pour le coup, treize titres c'est trop long (surtout avec deux passages sans chant et sans variation de rythme ou de mélodie…)
Les adorateurs de ce style seront cependant comblés.

Le site : http://www.myspace.com/astrolitesband

Mélou.