AFM Records

Le genre : power rangers

Bloodbound est un groupe suédois dédié par ses membres à un heavy direct et roots (c'est-à-dire 80's, hein…). Quatrième album et troisième chanteur : ils les usent. Après avoir laissé partir Michael Boorman (ex-plein-de-trucs dont Jaded Heart et lui-même), exit donc le frontman originel (qui avait repris du service pour le troisième opus) Urban Breed (Pyramaze) et place au petit nouveau Patrik "Pata" Johansson (Dawn of Silence). Après avoir commencé en tentant de mêler les influences (évidentes) d'Edguy, Maiden et Judas Priest, les copains de Nosfératu (leur Eddy à eux) s'engouffrent allègrement avec cet Unholy Cross dans le tunnel hyper balisé du power métal.

Si on pouvait encore lui accorder le bénéfice du doute avec l'album Tabula Rasa (dont j'avais apprécié l'entrain), Bloodbound ne trompera personne avec ce disque. Nosfératu réintègre assurément la cohorte des heavy suiveurs, les justement nommés Moutons du Métal ! Avec sa croix pas sainte, Bloodbound glisse sur la « pente savonneuse » du Gérard de Coluche. Victimes (« à l'insu de leur plein gré ») d'une évolution malheureuse en forme d'involution, ces musiciens, auxquels on réussissait à pardonner leur manque d'originalité si l'on appréciait leur côté « gardiens du temple » du heavy traditionnel, virent leur cuti en un power vulgaire et mille fois entendu. Certes honnêtement jouées, ces ritournelles sont totalement dépourvues d'inventivité, les soli n'apportent rien de plus et le timbre du chanteur est râpeux comme une vieille pelle.

Dès la première plage, on pense immédiatement et ensuite (trop) souvent à Edguy, voire à Manowar ou Rhapsody lors des passages en chœur les plus clichesques. Et quand ça ne copie pas les refrains à la Edguy , ça speede en clonant Helloween ! Tout cela sans la moindre once du recul garanti par le second degré rigolard cher à la bande à Sammet. Certains titres feraient ainsi des cibles de choix pour les joyeux crétins en rose bonbon de Nanowar…

Les titres à retenir : franchement, mis à part le titre éponyme (et final, faut tenir jusque là) qui dépote un peu sans être trop risible…

En conclusion : trop c'est trop ! Trop simpliste, trop commun, trop convenu, trop bêtement pareil à… Bref, vous l'aurez compris : je passe mon chemin. J'ai quand même pas arrêté Hammerfall pour me mettre à Bloodbound !

P.S. Les clones, ça va chez Lucas ; en musique, ça saoule !

Le site : www.bloodbound.se + http://myspace.com/bloodboundonline

Bouteil Bout