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BRIAN SETZER
" Setzer Goes Instru-mental!"

BRIAN SETZER Setzer Goes Intru-mental!

Surfdog Records

Inutile de repréciser que Setzer est l'un des musiciens les plus doués de sa génération, c'est désormais un fait établi. Je peux néanmoins repréciser, pour les amateurs de Rockabilly les plus tièdes qui l'auraient oublié avec les Stray Cats, que son parcours solo est splendide, et « Setzer Goes Instru-mental ! » est bien là pour montrer qu'il n'est guère près de s'épuiser. Derrière ce titre d'album peu inspiré se cachent 11 pistes entièrement instrumentales – une première pour Brian. Ces titres sont extraits du registre 50s et Rock'n'Roll classique qu'il affectionne (« Blue Moon Of Kentucky », « Be-Bop-A-Lula »), ainsi que Jazz, pour lequel il ne cesse de montrer un intérêt croissant (voir « Cherokee »). Tout cela est parfaitement complété par une bonne moitié d'album signée de Brian, et le résultat est, je le pense, à la hauteur de l'espérance de tous ses fans plus ou moins fidèles.
Les plus fidèles seront conquis devant la fraîcheur du travail et des idées, les autres le seront également grâce à la timide patte Stray Cats et la diversité du résultat. Cette diversité est donc en premier lieu due au choix des reprises, balançant entre standards 50s dynamités, Jazz à tendance manouche (« Lonesome Road ») et autres (le « Earl's Breakdown » de Earl Scruggs pour lequel Brian sort le banjo), sublimée par l'inspiration des interprétations et l'énergie qu'il y met : « Blue Moon Of Kentucky » se partage entre bottleneck, arpèges inattendus et Whammy Bar omniprésente, « Be-Bop-A-Lula » passe sans complexe du traditionnel (c'est quand même un des titres sur lesquels Brian a bâti son style) au Jazz au gré de l'irrésistible vibrato de Brian, « Cherokee » n'est nullement dénaturé par le son Stray Cats qu'il y inflige et son énergie débordante, « Lonesome Road » éblouit de virtuosité et « Earls Breakdown » invente de « Banjo Hero » Hillbilly soutenu par d'improbables claquement de mains contrastant avec l'ampleur du son électrique… En un mot : les idées fusent, le résultat est riche, et Brian se montre infatigable tant dans la conception que dans la réalisation de son concept.
A la plume, il se montre plus personnel mais tout aussi inspiré : il nous propose du Rock (« Hot Love », sorte de vieux Rock garage 60s, et l'irrésistible « Go-Go-Godzilla »), encore du Jazz (du fin « Intermission » au vitaminé « Hillbilly Jazz Meltdown »), et des morceaux comme « Far Noir East » qu'il semble avoir tiré d'un film des années 40. Son doigté est encore plus appréciable en instrumental, et son travail stylistique encore plus clair et apparent. Difficile de se réinventer depuis si longtemps avec une personnalité aussi forte et prononcée mais Setzer n'a encore commis aucun faux-pas. « Setzer Goes Instru-mental » vient donc de nouveau renforcer l'opinion que l'on s'est forgée du bonhomme : s'il a tant marqué l'histoire de la musique ce n'est pas pour rien. Toujours de beaux jours devant lui…

Le site : www.briansetzer.com  + myspace.com/briansetzer

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