CANDLEMASS
" Epicus Doomicud Metalicus
25th anniversary edition "
C A N D L E M A S S
Epicus Doomicud Metallicus – 25 th anniversary edition
Peaceville Records

Certes, le Live « Ashes To Ashes » est encore frais, mais les 25 ans de « Epicus Doomicus Metallicus » ça se fête, donc voici sa réédition en double CD agrémenté de bien des choses (livret préfacé par Aaron Stainthorpe de My Dying Bride), avant de le voir fêté sur scène (le groupe promet de le jouer en entier en Grèce à Athènes avec Johan Längqvist !). Bref, grande occasion… alors que vaut le résultat matériel de cette cérémonie ?

Eh bien il se présente sous la forme d'un double CD avec premièrement l'album remasterisé et deuxièmement eh bien encore l'album remasterisé mais commenté par Leif : j'entends tout du long. Une belle idée donc… mais moins passionnant dans les faits, car la précédente réédition (la première de toute une série – et j'espère que cette réédition-ci n'amorce pas une autre série) incluait déjà une longue interview dont on retrouve ici pas mal d'éléments (genre « Mats Ekström : on était obligé de baisser ses parties en douce en studio… tu bois trop Leif tu le racontais déjà la dernière fois ca, tu te rappelles-pas ? »)… et pour le reste on n'apprend pas grand-chose non plus (King Diamond qui les prenait pour des ricains etc… Ca a au moins le mérite de offrir à nouveau à Leif l'occasion de les remercier, mais sinon on n'apprend pas grand-chose). Idée sympathique, permettant à Leif de s'étendre sur d'autres choses (sa déception devant le départ de Johan etc) plutôt que des anecdotes éculées, mais ma foi ne justifiant pas une nouvelle édition à elle seule.

La remastérisation, donc ? Là j'avoue, Candlemass me surprend plus. Le son choisi est déroutant : point de basse blindée, de son souterrain ou autres gimmicks Doom évidents, non, mais de la clarté, un son net, claquant même, vraiment surprenant. Pas trop d'écarts ni de surprises (quelques variations sur « Crystal Ball », ou encore « A Sorcerer's Pledge » où ils ne peuvent pas s'empêcher de jouer avec le final), mais une ligne de conduite claire poussée à bout sur tous les titres. Et l'intérêt pour un fan de l'album – ce que je suis – est de surprendre son oreille et se laisser aller à des remarques pas encore relevées. Par exemple, « Under The Oak », elle était vraiment si pêchue ? ou c'est la voix rendue plus présente malgré sa saturation qui fait ressortir cette dynamique ? Le final de « Sorcerer's Pledge », il était vraiment si gros ? ou bien ce sont ces jeux sonores entre affinement et solidification qui le mettent en relief ? Et « Black Stone Wielder » ? la voix était vraiment si variable ? Etc.… et on remarque que l'intro de « Demon's Gate » ca n'était pas vraiment Doom pour l'époque, la voix non plus d'ailleurs (aujourd'hui on dirait Stoner), que le jeu sec de Leif ca fait penser à Andy Fraser… que au final notre album fondateur du Doom est quelque peu à réviser. Qu'on entend toujours les guitares épiques de Maiden ou Running Wild, le brouillard de Black Sabbath, mais le reste est moins évident.

C'est toujours l'intérêt des rééditions d'un album essentiel. Celle-ci ne déroge pas à la règle, et amène son lot de surprises et étonnements. Cependant, c'est surtout le parti-pris sonore de celle-ci qui constitue son intérêt. En dehors de ca, il faut bien avouer qu'elle pâtit du principal travers des rééditions : ne pas se justifier, surtout à peine 8 ans après un cycle de rééditions amplement satisfaisantes. Quant au disque commenté, comme je disais on n'apprend pas grand-chose et les interviews bonus des éditions précédentes offraient déjà de quoi se rassasier. Donc, en peu de mots, cette édition se justifie peut-être musicalement mais en aucun cas commercialement. Ou la précédente, au choix… En tout cas ca fait une de trop. Pfff, c'est bien car c'est Candlemass hein, on va fermer les yeux…

Le site : www.candlemass.se  + myspace.com/candlemass

the_outcast

 

   
Amis ?        
Ultrarock :
13 av Charles de Gaulle, escalier D, 78230 Le Pecq, France

© essgraphics 2011