Earache Records

Le dernier album de Deicide était forcément un évènement très attendu, non pas à cause d'une quelconque promotion préalable, mais tout simplement car Deicide s'est imposé dès les années 80 comme étant une grosse pointure du Death Metal. Dès la lecture du titre de l'album, on devine, même si le line-up est bien différent de la formation initiale, que Deicide suit son même petit chemin semé de blasphèmes et autres paroles louant Satan. Pas de changement en vue.

L'écoute de l'album confirme ce premier apriori. Ce n'est pas forcément un mal, car on retrouve la technique musicale de qualité qui caractérise Deicide, ainsi que des riffs accrocheurs bien que très lourds : "Empowered By The Blasphem" ou "Witness Of Death" en sont de parfaits exemples. On regrette cependant le trop peu de solo, ou de break part, face à l'omniprésence parfois ennuyeuse de la voix du leader au front marqué d'une croix inversée. Les morceaux s'enchainent donc, toujours rapides et percutants, et il est parfois difficile de dissocier les titres en n'écoutant que leurs intro. Glen Benton et ses comparses ont trouvé depuis bien longtemps leur style et n'en démordent pas. Ceci ne sera sans aucun doute pas pour déplaire aux fans de la première heure, et toujours accro après 10 albums studio... Mais peut-être que les autres, ceux qui sont exigeants face à un groupe déjà bien ancré dans l'Histoire du Métal qui semble n'avoir plus rien à prouver, auraient apprécié une vraie prise de risque.

Bien que l'opus To Hell With God soit agréable à l'écoute, il lasse rapidement par sa répétitivité. Seul un titre sort du lot : le dernier de l'album, "How Can You Call Yourself a God", qui marque par son rythme imposant et ses brillantes lignes de guitares, mais aussi par une modernité que l'on reconnait peu chez la formation floridienne. Néanmoins, on est bien loin de The Stench of Redemption (2006) et de son hymne "Homage For Satan", et encore plus loin de Legion (1992) et ses 400 000 exemplaires vendus. Cependant, il peut être qualifié de bon album Death, de jolie démonstration technique, de suite parfaitement linéaire... Mais à quand la surprise ? L'originalité ? L'ébahissement ? La prochaine fois, peut-être.

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