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DGM
" Synthesis "

DGM Synthesis

Scarlet Records

Après quinze ans de carrière de DGM, « Synthesis » est l'album parfait pour faire le point. En fait d'album, il ne s'agit que d'un CD bonus glissé dans leur DVD du même nom tout juste enregistré chez eux, à Rome, mais il est constitué de huit titres en forme de Best Of et réenregistrés pour l'occasion, ainsi que deux nouveautés. Occasion parfaite de re-parcourir la carrière de ce fleuron de la scène Prog Mélodique italienne pas encore si médiatisé que ca.
Le groupe débute en 1994 sous la forme d'un quartet instrumental. L'arrivée du vocaliste Luciani Regoli, vieux nom du Prog transalpin, le fait passer à la vitesse supérieure, avec un mini CD autoproduit si bien accueilli qu'il précipite l'enregistrement d'un premier album dans la foulée.
« Wings Of Time » le suit deux ans plus tard, avec un nouveau batteur, et en est ici extrait « Guiding light », Prog Speed très typique du Metal Progressif de l'époque.
« Dreamland », en 2001, est enregistré avec un nouveau bassiste et surtout Titta Tani, voix de DGM pour les sept années à venir. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'envergure gagnée par le groupe est impressionnante. Vous retrouverez ici le morceau-titre suivi de « Eternity », enchaînement qui constituait déjà l'ouverture de l'album. Les lignes de guitare sont d'un relief incroyable, les rythmiques se jouent des genres comme elles ne parvenaient pas à le faire sur les précédents opus et les mélodies relèvent tous les défis. Les deux morceaux s'achèvent dans un festival de puissance tellement nécessaire au Prog... L'instrumentation est infaillible, mais l'équipe connaîtra encore un changement de clavier avant l'enregistrement de « Hidden Place » deux ans plus tard, dont on retrouve sur « Synthesis » « A day without the sun » et « Save me », aux rythmiques étonnamment modernes mais aux lignes de guitare dans la continuité de « Dreamland ». La soliste, elle, tend tout de même bien plus vers le Shred.
La même équipe enregistre « Misplaced » en 2004, un gros morceau, représenté ici par pas moins de trois titres, la période postérieure étant carrément zappée. « Living on the edge », un morceau plus Rock subissant un traitement rythmique violent, « Through my tears », entre Hard 80s et Heavy musclé, ainsi que « Is hell without love », beaucoup plus agressif mais regorgeant d'idées originales, harmoniques et autres, sont là pour expliquer ce qui fait le succès de cet album : un mix absolu de Prog traditionnel et de classicisme mélodique. La force mélodique envahit les compositions, la rythmique intransigeante est là pour la mettre en valeur. Le long des 4 ou 5 minutes de la composition, on assiste sous nos yeux en direct-live à l'épaississement de la sauce, qui passe des simples technicité et travail rythmique à la naissance d'une puissance mélodique et effective. DGM avait trouvé sa formule.
Néanmoins, le guitariste Diego Reali (suivi du pourtant encore frais claviériste) n'en décide pas moins de laisser sa place à Simone Mularoni, avec qui seront enregistrés deux autres albums, le dernier en date voyant le micro cédé à Mark Basile, précédant donc la parution de « Synthesis ». C'est cette équipe qui nous propose en complément de cette sélection réenregistrée « Just like before » et « The only one », nouvelles compos dans un esprit très traditionnel, Hard 80s pour la première, Power néoclassique pour la seconde. Cela a beau prouver les capacités d'adaptation du groupe, elles n'en restent pas moins pas si intéressantes que ça, ne serait-ce mélodiquement pour « Just like before » et, surtout, instrumentalement pour « The only one », dont la guitare, après avoir lancé la dynamique avec un riff dans l'esprit des Malmsteen épiques, le soutient tout au long du morceau en la relançant indéfectiblement. C'est du travail d'orfèvre, c'est ce qui a fait la réussite de DGM, mais au service d'un travail de composition tout de même très typé « morceau bonus ».
M'enfin, c'est ce qu'est tout ce « Synthesis », du bonus. Le titre le montre bien, il s'agit d'une célébration de carrière. Les deux nouveaux titres n'apportent rien stylistiquement à l'évolution musicale de DGM mais, ma foi, ils ne sont pas là pour ça. Donc, « celebrate ».

Le site : www.dgmsite.com + myspace.com/dgmprog

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