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DRAWCARD
" Modern Rivalry "

DRAWCARD Modern Rivalry

Nightmare Records

Une fois n'est pas coutume, Ultrarock s'écarte des sentiers métalliques, avec ce « Modern Rivalry » de DrawCard. DrawCard, quartet australien, tente, avec ce premier album, de transformer son succès national en reconnaissance internationale et surtout américaine. A cet escient, ils font mixer « Modern Rivalry » en Californie par Sylvia Massy (connue pour son travail avec Tool, en particulier, mais aussi RHCP ou Sevendust) et multiplient les premières parties de groupes outre-atlantique... outre-pacifique pour eux.

Malheureusement, cette ambition se ressent dans le résultat, complètement formaté US. Les douze compos sont directes, simples, lisses, courtes (45mn pour le tout) et standard. Il y a un peu de Power Pop, un peu d'emo, un soupçon de néo-metal, non pas au long de l'album mais systématiquement dans chaque morceau, et tout ceci donne des compos prévisibles et typées comme « Waking up » qui ouvre les hostilités, celles-ci se résumant à un feu de paille avant une rémission prématurée qui ferait honte au Pétain de '40. Le travail d'écriture se limite au bon riff Hard Rock, la voix se contente de sa chaleur naturelle pour tout effort, et le « style » se résume au son typique de tout groupe moderne, ne parvenant même pas à cacher la mollesse de l'interprétation. Bref, comme vous voyez, il n'y a guère d'originalité dans tout cela.

La majorité des titres étant dans la veine de cette piètre entrée en matière, inutile d'approfondir... Ce sera sons américanissimes (« Back someday » pour n'en citer qu'une) et uniformément modernes (« Modern rivalry », « Radio », « One day at a time »), écriture formatée (« you're not the only one ») avec refrains forcés (« Radio ») etc... Que peut-on mettre en avant au crédit de DrawCard ? Il y a quand-même une ou deux choses : d'abord, un minimum de recherche de personnalité les pousse à inclure dans ce stéréotype stylistique une note 90s bienvenue : c'est celle de « Running for their lives », ou encore « Radio ». Ensuite, un minimum de professionnalisme les pousse à chercher un peu de variété : la batterie de « Back someday », la basse de « Running for their lives » et « The sound », le solo de « Modern rivalry »... Mais ce travail se cantonne à l'instrumentation et ne parvient pas à proposer de surprise musicale.

On en profitera quand-même, ceci dit, avec une qualité instrumentale indéniable et parfois une finesse appréciable à l'occasion de « Understated » par exemple. Mais le disque reste une production sans surprise. Bourrinage cachant un manque d'idées, mélodies évidentes même si parfois efficaces (comme « The sound »), le travail instrumental ne transcendera pas ça. Apprécions tout de même deux notables exceptions : une surprise rythmique au milieu de « Radio » traversée d'un étonnant solo traditionnel, et surtout la détonante introduction de « It's on » détournant « The Good, The Bad & The Ugly » avant de proposer une rythmique dynamique entrecoupée d'un break atmosphérique au vocabulaire musical étonnamment différent.

Le reste, jusqu'à l'évidente ballade finale, est d'un conformisme déprimant et ne captera notre attention à aucun moment. La production est belle, lisse, mais l'écriture est d'une platitude navrante et d'une prévision déprimante... En d'autres mots, un effort convaincu et énergique mais dans une mauvaise direction. Que DrawCard conquièrent le marché américain ou pas, ils n'auront en rien abouti à un accomplissement stylistique. Pour finir sur une note moins sombre, précisons que « Modern Rivalry » est tout de même absous de fautes de goût indélébiles et se révèlera d'une écoute fluide n'écorchant aucune oreille, à défaut de la capter...

Le MySpace : myspace.com/drawcard

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