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FAIR WARNING
" Talkin' Ain't Enough "

FAIR WARNING Talkin’ Ain’t Enough – Fair Warning Live In Tokyo

SPV

Allez, hop, petit retour en arrière... Pas que l'institution allemande Fair Warning ait besoin d'introduction, mais ça fait plaisir de les évoquer et leurs récentes activités sont, peut-être, elles, plus obscures pour vous. Reprenons les choses au tournant du millénaire, avec le bien nommé album « Four »... Bien nommé puisqu'il s'agissait de leur quatrième ; les musiciens, eux, étaient encore cinq. Le groupe ne réapparait que cinq ans plus tard, pour un album sans Andy Malcek, Henge Engelke se chargeant désormais seul des guitares. La tournée qui s'en suivit confirma aux membres la pertinence de ce retour sur le devant de la scène, et ce, particulièrement, au Japon... C'est plutôt indicatif d'un statut de « groupe has-been sur le retour », mais nos quatre gars n'en décident pas moins de poursuivre leurs efforts avec « Aura » en 2009, suivi d'une imposante tournée cette fois-ci essentiellement extrême-orientale... bah oui.
C'est sur celle-ci précisément que fut enregistré notre sujet du jour, « Talking Ain't Enough ». Disponible en diverses versions allant du simple au triple album, nous traiterons ici du « corps de la tournée », que l'on retrouvera sur tous ces formats, constitué de 13 titres enregistrés au festival de Loudpark à Tokyo en 2009, les éventuels second et troisième disques provenant, eux, de concerts ultérieurs à Tokyo en janvier 2010. Le choix effectué sur les titres mise sur les classiques, sans surprise, mais sans pour autant écarter le moindre album de la set-list.
Nous avons ainsi quatre titres de leur premier album, vieux déjà de près de 20 ans... ça ne nous rajeunit pas, hein ? D'abord « Out on the run », en première partie de concert, puis l'enchaînement de « Long gone » et « Longing for love » en plein milieu pour un regain de dynamisme, « When love fails » concluant quant à elle la soirée de manière très appropriée. « Rainmaker » est quant à lui réservé pour la fin de show, avec « Don't give up », « Burning heart » et « Get a little closer » qui s'enchaînent tous avant le rappel (« When love fails », donc »), pour un final du plus bel effet, le groupe boostant significativement sa performance à l'approche de cet ultime moment. Quant à « Go! », stratégiquement, ce sont les honneurs de l'ouverture qui lui échoient, à l'inverse de « Rainmaker », avec la tête d'album introduisant telle quelle le show comme en '97 : « Angels of heaven » et « Save me ». Ce début de performance n'est pas aussi chaud que la fin, malheureusement, et ces deux titres souffriront de la comparaison avec les derniers particulièrement.
Quant à la seconde partie de leur carrière, elle est représentée par un titre de « Four », un de « Brother's Keeper » de 2006 et un de « Aura », donc. C'est « I fight » qui est chargée de représenter l'ultime œuvre du groupe sous forme de quintette, avec un résultat étonnamment plein malgré la guitare solitaire, Ule Ritgen faisant, il est vrai, passer sa basse en tout premier plan et Helge soignant particulièrement ses parties solistes afin de ne décevoir personne. « Generation Jedi » extrait de « Brother's Keeper » est présentée en première partie de show et reçoit un chaleureux accueil après les deux extraits de 1997 d'ouverture, soit que l'interprétation soit plus prenante – ce qui est le cas, particulièrement rythmiquement et vocalement – soit que cet album ait marqué le public nippon comme celui d'un énorme come back... Quoi qu'il en soit, « Here comes the heartache » du petit dernier qui arrive peu après est carrément portée aux nues par un public indiscutablement ravi.... Pas à dire, le groupe a fait sa carrière en Europe et en entame une seconde au pays du soleil levant. N'empêche que c'est à ce moment-là que le groupe embraye décisivement, avec un enchaînement direct suivant un « Out on the run » assez plat et un travail de Helge particulièrement dynamique, Ule en profitant pour sortir enfin de l'ombre dans laquelle il se confinait jusque-là.
Autrement dit, un matériel assez bien choisi et soigneusement agencé, avec une interprétation à son entier service. Je regrette quand même ce début de show assez tiède, où Tommy Heart peine à se mettre en voix et où la rythmique traîne parfois, mais la suite relève tellement le niveau que l'on oublie tout ça bien vite. Mes autres regrets seraient un son franchement pas travaillé, limite plus moche que sur scène dans les années 90, avec des claviers d'occasion j'ai envie de dire, et, moins flagrant mais plus grave, un Helge parfois peu inspiré, soit reprenant à la note près ses soli soit les alignant par obligation... Bref, pas la meilleure prestation du groupe, très très inégale du début à la fin, mais heureusement avec une seconde partie franchement réjouissante.
Mais, les vingt ans du groupe étant à l'ordre du jour, ils vont peut-être nous proposer autre chose ? Bon, s'ils ne le font pas (ce qui risque d'arriver après une si grosse sortie : simple, double et triple CD agrémenté d'un DVD double), on se contentera de ça, mais... le Japon n'est pas un pays où fêter sa carrière (je pense à MSG qui a commis la même erreur avec un concert fort convenu et sans surprise ni magie spéciale pour un anniversaire encore plus énorme...).

Le site : www.fair-warning.de + myspace.com/therealfairwarning

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