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![]() GENTLEMAN'S PISTOLS " For Her Majesty's Pleasure " ![]() |
Groupe du jour : Gentleman's Pistols. Formés en 2003 sous forme de trio, alors encore indécis entre le Glam et le Stoner, le groupe publie un premier single en 2006 qui suffit à le faire signer sur Rise Above Records. Le résultat est heureusement à la hauteur des espérances. Si l'enregistrement respecte le même esprit Live, le groupe s'accorde tout de même plus de liberté sonore. D'abord quelques fantaisies instrumentales absentes du premier album, telles cette guitare acoustique en nappe de fond pour « Lethal woman » et son final rehaussé d'orchestrations, mais aussi une recherche stylistique sur ce son, variant assez souvent, comme pour le surprenant solo de « Some girls don't know what's good for them », réussite totale. La voix de James complète le panel en s'adaptant largement à ces modulations, se faisant plus authentique pour « Her majesty » ou « Lethal woman », plus profonde pour « Sherman tank » etc… Mais la vraie réussite est stylistique. En fait, je vais commencer par la seconde moitié de l'album, où s'enchaînent « The ravisher », « Sherman tank », « Peeping Tom » et « Feed me to the lions », quatre splendides titres diablement homogènes, cohérents et intelligemment articulés pour une « Face B » aussi soudée que celle de Abbey Road. Avec ces titres, le groupe achève sa mutation Stoner et va même au-delà en puisant directement aux sources des 70s, jusqu'à Hendrix pour les guitares… et quelles guitares ! La variation stylistique va au-delà puisque l'album s'ouvre sur « Living in sin again » qui renoue avec leurs racines Glam, et montre occasionnellement (comme sur « Comfortably crazy ») quelques parties à la Purple qui constituait l'essentiel de leurs influences Hard sur leurs débuts. En contrepartie de ce retour aux sources, par rapport auxquelles ils ont plutôt judicieusement pris leurs distances, vu la voix plus classique de James et la relative banalité de « Living in sin again », « For Her Majesty's Pleasure » s'enrichit d'influences cette fois plus modernes, comme « I wouldn't let you », et d'un renouvellement sonore que j'ai déjà évoqué à propos de « Lethal woman ». Bref, il y en a pour tous les goûts et difficile de ne pas y trouver son compte. Surtout, ce disque est « prenant », au sens de captivant, la rythmique est parfaitement maîtrisée et envoûtante, ainsi que la dynamique interne de chaque morceau qui crée une sorte de fil rouge dont l'esprit ne peut se détacher avant la fin du morceau, généralement trop court (48 minutes pour 12 titres, pataugeant jusqu'à 2.28 pour « Sherman tank », frustrant - mais c'est l'esprit de ce revival Stoner). Le site : gentlemanspistols.com + myspace.com/gentlemanspistols the_outcast
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