Self Released

Vrai que j’ai toujours tendance à me montrer particulièrement indulgent avec ce genre de première autoproduction. Vrai également que, ne sachant pas trop à quoi s’attendre (hormis le visuel qui dans ce cas ci n’a pas grand-chose à voir avec le contenu), l’effet de surprise joue toujours beaucoup plus facilement et l’auditeur ainsi placé dans de bonnes dispositions aura tendance à se montrer plus enthousiaste que de raison. Je ne connaissais absolument pas Helioss et, même si l’écoute de ce «Confessions» ne va pas changer ma vie, je mentirais en affirmant que je me suis ennuyé à l’écoute de ces six titres. Pourtant, les choses avaient assez mal commencé : la première plage dégageait un penchant Grand Guignol (je parle du groupe Luxembourgeois) des plus repoussants et les déclamations de fin de titre entre chanteur hardcore et rappeur des banlieues commençaient déjà à m’ennuyer sérieux. Pourtant, et de façon assez étonnante, l’écoute des autres compositions s’est faite avec un certain plaisir. Les qualités de composition et d’interprétation sont évidentes. Le groupe sait arranger, même si certaines plages sonnent un rien trop long et même si certains thèmes sont encore un rien hésitants. La production ne met pas vraiment en évidence les qualités du groupe mais, malgré ces quelques faiblesses et surtout grâce à l’inclusion d’un côté mi baroque – mi désenchanté, la démo fonctionne et l’auditeur finit par se laisser convaincre. Rien encore de révolutionnaire mais le duo possède un certain talent d’écriture qui peut leur laisser entrevoir des jours heureux (il y a même un titre qui me donne une impression de déjà entendu dès la deuxième ou troisième écoute).

Le site : http://www.myspace.com/heliossband

Jordy