Annonce : Ultrarock recherche des chroniqueurs et chroniqueuses, motivés, objectifs, passionnés, contact ici ;) ou msn: ess_ultrarock@hotmail.com (chat only)




INFINITY OVERTURE
" The Infinite Overture Pt. 1 "

INFINITY OVERTURE The Infinite Overture Pt. I

Lion Music

Infinity Overture, qui sévit depuis six ans, est le projet Symphonique du dannois Neils Vejlyt et est déjà l'auteur d'un album paru en 2009. Produit par Sacha Paeth, l'album se plaçait dans la lignée des œuvres symphoniques ou conceptuelles ambitieuses auxquelles le genre nous déjà habitué, de Avantasia à Ayreon (Infinity Overture étant plus proche du deuxième de ces noms par sa volonté de tout regrouper entre les mains de Neils). Deux ans plus tard, donc, rebelote : le mal nommé « The Infinite Overture Part I » est enregistré par Neil, de nouveau avec Sacha, spécialiste de ces projets-là, mais avec un band entièrement remanié : nouveau bassiste, nouveau batteur (un ancien de son vieux groupe My Empty Room), et – le plus notable – nouvelle vocaliste : Kimmie Tenna Nielsen. Niels growle aussi par-ci par-là, mais surtout invite deux pointures pour la seconder : Fabio Lione et Amanda Somerville, assez habituée à travailler avec Sacha (qui est peut-être à l'origine de sa présence).
Le contenu, à l'image de l'équipe, a évolué : Niels se détache du Power Sympho de « Kingdom Of Utopia » pour un Metal plus sombre, plus Progressif... Il adopte avant tout un son différent, avec une batterie étouffée et une basse austère, créant une sorte de voile évoquant le gothique. Le chant étant également assez sobre, seule la guitare se distinguera plus, et ce, grâce à la disparition des éléments Symphoniques, ici réduits à des orchestrations fines et des claviers extrêmement en retrait (et au son assez pauvre, malheureusement). Cette guitare est la vraie star de ce projet, et malheureusement pas pour son bien : le jeu de Niels est typé néoclassique et souvent tributaire de Malmsteen (« Secrets » et surtout « The strand »).
A part du Shred, que trouve-t-on ? Du Heavy (un peu), du Power (plus), et une tendance Progressive se résumant malheureusement à quelques structures moins linéaires (principalement le morceau-titre). Les réussites de Infinity Overture se limiteront donc, comme souvent dans de tels projets, au fond Heavy rythmique, par exemple « Smoke and mirrors ». C'est une déception, le projet ne faisant que reprendre la recette de productions précédentes, comme le Infinity de Beto Vasquez (pour « Secret » - Niels aurait-il inconsciemment baptisé son groupe sous cette influence ?) ou Aina de... Sacha Paeth :-) (« The strand »). Le reste est encore plus décevant, avec des clichés plus Power que « Metal Opera » : le prévisible « Angels » lent au piano, le « Back from the past » typé Slow, et la ballade piano/guitare « Darkness of mind » (où Niels s'illustre à l'acoustique, tout de même). Et lorsqu'il chasse sur ses propres terres ce n'est guère mieux : « The hunger » avec Fabio est LE morceau d'ouverture hyper-formaté tout en cavalcades et descentes de manches, « Evernight » est LE Heavy épique répété depuis Maiden, quant à « Secret », ben... il fallait bien un mid-tempo, aussi.
Bref, tout ceci ne respire guère l'originalité. Qui plus est, vous y retrouverez des tics en tous genres comme le break classique de « Smoke and mirrors », les passages aux claviers, etc... et – pire – vous y trouverez répétées les pires fautes du genre : je citerai juste l'esprit Evanescence pseudo-lyrique du morceau-titre... Quant aux maladresses, elles aussi sont issues du petit manuel du parfait chef d'orchestre Metal : tentatives d'alternances de rythmes bancales, pseudo-surprises rythmiques visibles à des kilomètres à la ronde, intros au piano... bref, il y a peu à manger sur ces neuf pistes. J'ajoute que Kimmie Tenna manque singulièrement de solidité et – elle aussi – de personnalité, adoptant un timbre moderne très standard, et vous avez un portait cliché assez complet de cette « Infinite Overture ».
Bien-sûr, bien-sûr, tout n'est pas mauvais là-dedans et c'est surtout ma déception face à ce manque d'originalité qui s'exprime... Une fois celle-ci passée (mais elle est quasi-complète), vous apprécierez un minimum cet album pour ce qu'il est : du Heavy un peu élaboré mais sans prétention, rythmiquement agréable et musicalement entraînant, à défaut d'avoir inventé quoi que ce soit. Mon jugement est, en fait, plus dur car, si l'on peut attendre de l'originalité de quelqu'un au sein de cette scène Heavy-Power-Sympho qui en manque tant, c'est bien de la part de gars ambitieux comme ce Neils Vejlyt qui, au final, dépensent leurs efforts pour pas grand chose. Tout ça pour ça ?

Le site : www.welcometoinfinity.com + myspace.com/welcometoinfinity

the_outcast






Meet ULTRAROCK at  :





E-mail: ultrarockcontact@free.fr 
Design
: www.essgraphics.fr