JACK STARR'S BURNING STARR

" Land Of The Dead "




JACK STARR'S BURNING STARR
Land Of The Dead
Limb Music

Voilà une excellente nouvelle pour les fans de Virgin Steele : la confirmation du retour de Jack Starr. Il nous proposait « Defiance » en 2009, mais le revoilà seulement deux ans plus tard, avec le même band et un album tout aussi solide : c'est qu'on avait besoin d'être rassurés sur le sérieux de ce retour inespéré, vu la carrière en dents de scie du bonhomme. Je vous propose d'ailleurs un retour sur celle-ci, vu que « Land Of The Dead » vaut plus par le nom de Jack Starr que par sa qualité intrinsèque.

Jack Starr, donc, c'est Virgin Steele, groupe qu'il fonde en 1982, pour le quitter deux ans et deux albums plus tard, sans parvenir à conserver le nom pour lui… un conflit entre les deux groupes qui laisse encore des marques aujourd'hui si vous suivez les propos des deux parties dans la presse à l'occasion. Il ne se laisse pas abattre pour autant et propose un album solo la même année, vite suivi de la mise sur pied de Burning Starr, qui sévira jusqu'à la fin de la décennie. Après avoir durablement marqué la scène Power américaine, dont on peut le considérer comme le parrain, autant à cause de la précocité de son apparition sur cette scène que par le rôle de figure de proue qu'il y a toujours joué, notre guitariste se retire des affaires pour ne plus nous gratifier que d'apparitions sporadiques, sous des formes inattendues (Blues, Funk…).

Ce n'est qu'en 2003 qu'il refait appel à ses anciens acolytes pour la remise en marche de Burning Starr, bien que sous le nom de Guardians Of The Flame (un évident pied de nez à la bande à DeFeis). Ils sortent un album assez confidentiel, ne passant au premier plan qu'après leur signature par le label de Manowar ; et ca laisse des traces : passage au Magic Circle Festival, intégration de Rhino, et… jettez donc un śil à la pochette de « Land Of The Dead » !

« Land Of The Dead », nous y voilà… Ce n'est qu'un Defiance » bis, stylistiquement, mais tout aussi travaillé et de qualité. Rien d'original à l'horizon, mais un balayage méticuleux du style couvert par Burning Starr montre la volonté de bien faire de Jack. Morceaux épiques (le morceau-titre), hymnes, Speeds (« Stranger in paradise », « On the wings of the night »), Heavy (« Never again »)… tout y passe, calibré et organisé. Le style garde (heureusement, je pense) cette authenticité 80s qui fait l'intérêt de Jack, même si elle évoque un peu trop ostensiblement l'âge d'or (c.f. « Warning fire » ou « When blood and steel collide » criant « 1984 »)… Tout aussi appliqué que cet étalage stylistique, le jeu de Jack : il n'a guère changé, il faut l'avouer, et garde cette simplicité assez charmante qui lui a permis de poursuivre une direction plus « Band » que d'autres guitaristes, ce qui explique aussi peut-être qu'il soit aujourd'hui en mesure de nous proposer cet album.

Son « band » n'est pas en reste, d'ailleurs, particulièrement Todd Hall qui se livre à une démonstration tout aussi appliquée, offrant des parties criardes convenues (« Sands of time », « When blood and steel collide »), comme des couleurs plus personnelles aussi, sur « Here we are ». Enfin, chez Manowar on est tous des frères, donc voici débarquer David Schankle, Ross The Boss sur « Warning fire », et Marta Gabriel de Crystal Viper aux claviers, ainsi que son producteur Bart Gabriel qui s'occupe de « Land Of The Dead ».

Pas fondamentalement utile, mais appréciable par la discrétion de la démarche. Ca ne plombe en tout cas pas cet album extrêmement bien écrit même si peu aventureux, Jack étonnant même par son sens mélodique intact (« Land of the dead », « Daughter of darkness », il fallait les sortir), ainsi que cette patte authentique et historique que l'on retrouve sur le morceau-titre par exemple, celle qui a marqué le Heavy américain si fort. Les fans de cette musique jubileront, les fans de Power/Heavy en général apprécieront un album sobre et solide, ceux de Virgin Steele ne manqueront pas de sourire devant l'instrumental « Twilight of the gods », quant aux autres, eh bien, ils apprécieront au moins les talents mélodiques de Jack. Bref, difficile de juger cet album décevant, malgré son envergure modeste.

Le site : www.burningstarr.com  + myspace.com/JackStarrsBurningStarr

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