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![]() JONATHAN DAVIS " Alone I Play " |
Il y a 17 ans, sortait le premier album de Korn, au titre éponyme. Ce jeune groupe américain allait très vite rencontrer un succès international. La claque, un son unique, une voix déconcertante alliant ambiances craintives extrêmes et hurlements de déchirements non moins extrêmes et parfois même, un phrasé rap. Musicalement, un accordage assez bas, des guitares allants de pair, tantôt noisy, tantôt brutalement métalliques, une basse martelant comme rarement on avait pu l'entendre sur un album et une batterie massivement bien adaptée... Korn venait de poser (avec quelques autres comme Deftones ) les bases du néo-metal. L'engouement fût rapide, notamment en France, où le 1er passage à Paris dans une salle de 500 places se fit à l'automne (remember l'Arapaho plein à craquer ?) et quelques mois plus tard, enchaînant avec le Zénith de la capitale lui aussi blindé ! Telle une déflagration, Korn venait de lancer son dévolu sur la planète ! Tournées incessantes, folie dans les concerts, un merchandising grandissant (et un peu étouffant !), des kids arborant pour bon nombre les t shirts, patchs, sweat à capuche, bonnets, … Le groupe est omniprésent dans la presse spécialisée, les médias rock et metal s'approprient le phénomène. Le mot est lâché; le phénomène englobe talent, abus, exigences, démesure, bizness, industrie, maladresse, mal-être, albums inégaux voire passables, succès, départs de membres, mécontentement, … Alone I play est en fait un live enregistré en 2008 par le leader du groupe, à Londres, lors d'une tournée où celui ci émet le souhait de chanter des morceaux de Korn rarement joués live par le groupe ainsi que des compos qu'il avait composées pour le film « Queen of the damned » sorti en 2002. Le « coffret » comprend aussi le DVD de cette prestation. 15 titres. Une chose agréable, la configuration de la scène et de la salle, plutôt intimiste. Pour la partie visuelle, plutôt sympathique de croire que le public et le groupe ne font qu'un. Seulement voilà, le sieur Davis reste assis sur son trône durant la quasi totalité du concert et visuellement, ca ne le fait pas du tout ! N'allez pas croire que des problèmes de santé l'empêchait de se lever, du tout (on le voit debout durant le solo -dispensable- du guitariste Shane Gibson) quelques secondes lorsqu'il prend le violon... Mais comment croire que la soi disant hargne, rage du chant n'est pas que feinte ? Il vaut mieux selon moi opter pour la version cd, malgré un décor scénique oriental fort beau. La prestation musicale est impeccable, la contrebasse de Miles, le violon et les choeurs de Shenkar (parfois sous mixés, allez savoir pourquoi ?) sont particulièrement splendides et portent à merveille les morceaux. On retrouve des ambiances variées, mais il manque quelque chose... cette fougue, ce je ne sais quoi de Korn qui manque depuis tant d'années Cet album live est aussi dispensable que la plupart des albums de Korn sortis depuis quelques années... Mais l'espoir de revivre d'intenses sensations avec la musique de Korn n'est pas perdu ! Le site : www.jdsfa.com Pierre VFP
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