LIMP BIZKIT
" Gold Cobra "
LIMP BIZKIT
Gold Cobra
Interscope Polydor

"Gold Cobra" signe le retour dans les bacs du groupe américain de rapcore, après 6 ans d'absence et "The Unquestionable Truth (Part 1)" et les impressions assez partagées qu'il avait provoquées. Sixième opus de la bande à Fred Durst, "Gold Cobra" concrétise également le re-retour de Wes Borland à la 6 cordes. Inutile de vous dire que les fans du groupe devaient attendre avec impatience ce nouvel opus, peut-être autant que ses détracteurs d'ailleurs, et ce d'autant plus après les miettes de l'album éparpillées par Durst durant presque une année sur Twitter et autres réseaux sociaux.

Que penser de ce "Gold Cobra"... ? Inutile de faire durer le suspens, le résultat n'est, pour moi, pas transcendant.

A commencer par l'introduction globale de l'opus, "Bring It Back" et "Gold Cobra" apparaissent assez décevants, bien trop lourdingues et sans âme. Retour au côté un peu undreground de la musique du début du siècle pour Limp Bizkit, mais beaucoup trop en force, loin de ce que le groupe avait pu nous proposer lors de ses deux précédents opus. Durst abandonne d'ailleurs le chant à proprement parler, et retourne à son exercice privilégié qu'est le rap.

Difficile donc de s'imprégner de l'ambiance du disque avec cette entrée en matière décevante. Le problème des compositions lourdes et sans grand intérêt musical va d'ailleurs refaire surface à plusieurs reprises et concerner une bonne partie des 13 titres de ce "Gold Cobra". Plat, monotone, bien loin de ce qu'a pu faire de mieux le groupe quelques années auparavant, l'ensemble n'est, à première vue, pas très flatteur.

Voila, j'ai balancé mon venin (cobra... venin... hum...bref). Fort heureusement, certaines caractéristiques de l'opus rattrapent le coup et pèseront certainement en faveur des américains.

Notons, tout d'abord, des titres qui valent la peine de s'y attarder quelque peu, je pense notamment à "Shark Attack" avec comme thème récurrent le fameux pom-pom-pom-pom des dents de la mer en guise de ligne de basse. Original et décalé, on retrouve LE Limp Bizkit que beaucoup aiment dans ce genre de titre. De même, "Shotgun", petit condensé d'énergie et riffs acérés, fait forte impression par son esthétisme musical avec, en guise de conclusion, un "solo façon fusil à pompe". "Walking Away" et "Loser" viennent compléter le tableau des réussites de ce sixième album, rattrapant considérablement le fouillis notoire qui complète le disque.

Bien sûr, Fred Durst ne peut s'empêcher d'inclure nombre de petits délires qui font en partie le succès de certaines pistes, mais sans grand intérêt musical. Citons le petit foutage de gueule concernant l'auto-tune du chant, devenu légion chez certains groupes "électro" dont les "artistes" se servent pour cacher leurs limites vocales derrière un effet très pratique pour monter vers des notes qui, malheureusement pour les fans, deviennent inatteignables en concert…

Difficile donc d'apporter un jugement tranché à l'écoute de "Gold Cobra". Globalement décevant, l'opus recèle tout de même quelques touches pleines d'originalité propres au groupe américain. Impossible donc de faire la louange d'un disque bien trop monotone et sans trame directrice réellement intéressante. Impossible également de le dénigrer tant certains éléments sauvent les meubles et nous rappellent à quel point Limp Bizkit dipose d'un potentiel hors normes.

Le site : www.myspace.com/limpbizkit

Xavier

   
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