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LIV KRISTINE
" Skin light "

LIV KRISTINE Skintight

Napalm Records

Encore une déception... Liv nous a déjà fait de la variété en solo, avec les deux albums précédant « Skintight », mais son travail toujours d'actualité pour Leave's Eyes persistait à entretenir une flamme d'espoir pour ceux, comme moi, appréciant son œuvre avec Theatre Of Tragedy et même Leave's Eyes. Seulement, « Skinthight » enfonce le clou et cultive moins de rapports que jamais avec la Liv des précédents combos.

Chez Theatre Of Tragedy elle était volontaire, quant à Leave's Eyes c'était son groupe à elle. Elle ne s'est pas non plus faite prier pour prêter sa voix à Atrocity, Cradle Of Filth, Umbra Et Imago, Beto Vasquez, Delain, même… mais pas Christina Aguileira. Même ce « Skintight », il est co-écrit avec le guitariste de Leave's Eyes, et produit par son Alexander Krull de mari. Mais ça ne ressemble toujours pas à du Atrocity, ni même du Leave's Eyes...

Le morceau-titre a même été gratifié d'un clip par Patric Ullaeus, réalisateur pour Dimmu Borgir, Lacuna Coil, In Flames, Kamelot.... mais rien à faire : Liv a beau rester dans le milieu, elle ne regarde qu'en dehors. Ce morceau, donc, n'est qu'une rythmique moderne insipide sans caractère sur laquelle Liv n'utilise même plus son chant tel qu'on le connait, mais se complait dans une faiblesse qu'elle juge adéquate : « inutile de travailler sa voix et chanter juste lorsque cela vient du cœur » dit-elle... Ceci-dit cette composition vient d'où vous voulez mais du cœur de personne, et la diva dont elle endosse le rôle dans le clip ne me contredira pas.

Non, ce morceau ne vient de nulle part, mais sait où il va (vous aussi : ça commence par F et ca finit par M). Et comme Madame n'est pas sûre d'être bien reçue au pays de la musique plastique et des gloires éphémères, elle mise sur plusieurs chevaux. A juste titre comme le montre « Boy at the window », autre compo Dance pleine de synthés où sa prestation de star sensuelle ne convainc toujours pas. Elle nous livre donc à côté de ces deux titres « Train to somewhere » et « Emotional catastrophies », compos Pop Rock sous lesquelles on peine à reconnaître une Liv Kristine... le deuxième titre jouant carrément dans la cour « ados ».

Une petite douceur du nom de « Wonders » en forme de Pop format ballade cette fois, puis l'on continue de ratisser : d'autres râteliers sont à disposition de l'appétit commercial de Liv, et sur « Twofold » et « Lifeline » elle se mue l'air de rien en fée Folk moderne, à l'instar d'une Jewel ou d'une autre mais une qui a du succès hein, rien à voir avec le vrai Folk. Puis notre Brachetti musicale retourne en coulisses.

Le dernier déguisement qu'elle sortira, tout aussi peu crédible, a au moins le mérite de nous passer un peu de pommade : il s'agit de « Love in grey » et « Versified harmonies », Pops modernes mais mélancoliques, ne convenant pas plus à la vraie Liv mais faisant leur effet. Un peu de vie s'en dégage, et puis, ma foi, elles conviennent mieux au caractère anti-instrumental de l'album (majoritairement enregistré sans musiciens), puisque ce genre s'accommode naturellement de sonorités synthétiques. Enfin, elle propose « The rarest flower » en dernier morceau, choix assez judicieux puisque cette ballade assez finement arrangée se révèle une pilule plus facile à avaler que la quasi-totalité des précédentes.

Malgré les trois derniers titres que j'ai cités, « Skintight » est dans mon cas – et je ne crois pas m'avancer en disant que nombre d'entre vous risquent de partager mon sentiment – une déception totale. J'aime Liv Kristine, j'ai toujours défendu Leave's Eyes que je trouve viable indépendamment de Theatre Of Tragedy, et j'apprécie les tentatives hors Metal d'ex-frontwomen (Agua De Annique ou d'autres sont même des réussites). Mais cet album est du toc. Non seulement il n'y a rien de Kristine là-dedans, mais elle n'a même pas décidé quelle voie commerciale emprunter. Une réelle déception. Même si elle s'était décidée, aucun titre, dans aucun des innombrables « genres » que j'ai indiqués, ne montre de sa part assez de conviction pour proposer un travail honnête, au moins vocalement.

Dans mon cas, ça montre un tel irrespect pour son passé (et pour son futur !) que je n'arrive même pas à me dire « vivement qu'elle reprenne Leave's Eye »... Car lorsqu'on est capable de se renier à ce point (et pour rien), on n'offre plus guère de perspectives même à quelqu'un comme moi qui a toujours attendu avec optimisme chaque nouveau projet de l'ex-artiste. J'ai l'impression d'écrire un faire-part de décès avec cette chronique.

Le site : www.livkristine.de + myspace.com/livkristinepage

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