M A R I E N B A D

" Werk 1 Nachtfall "




M A R I E N B A D
Werk 1 Nachtfall
Massacre Records

Honteusement oublié sous une pile de CD à chroniquer, c'est avec empressement que je vais vous parler du tout premier album de MARIENBAD, « Werk 1 Nachtfall » (Œuvre N°1 Tombée de la Nuit). Le combo Germanique constitué de membres de EISREGEN, EWIGHEIM et de THE VISION BLEAK se sont associés pour réaliser un opus que j'ai pris réellement plaisir à écouter, un peu tardivement toutefois.

C'est donc avec la volonté de s'extirper de leurs projets respectifs, toujours en activité pour certains et mort nés pour d'autres, que nos quatre gaillards Teutons ont pris le taureau par les cornes et réalisé un premier opus fort réussi.

Pour définir l'univers musical de MARIENBAD, ce n'est pas si simple que cela au final puisqu'il est un condensé de diverses influences. La première et incontournable référence est RAMMSTEIN, de part sa froide approche du Métal et son univers martial, comme peuvent si bien le réaliser nos amis Allemands. Mais là ou RAMMSTEIN tend vers une approche plus Indus et Electro, MARIENBAD lui, agrémente ses compositions d'atmosphères Gothique, Dark et Black Métal. Outre les groupes cités plus haut, dont nos quatre membres font partie, la musique de MARIENBAD peut parfois rappeler la formation Suédoise TIAMAT, surtout lors des passages au piano. Donc, c'est un univers musical sombre, froid et rugueux qui dominera l'opus, sans toutefois oublier les nombreux moments de tristesse et d'émotion. C'est bien là le point fort de MARIENBAD. Au travers de ce premier volet, « Nachtfall », le groupe a su retranscrire avec maestria toute cette lourde émotion dégagée par la première partie de ce diptyque. L'histoire est directement influencée par un petit village en République Tchèque, Marienbad, menacé d'être immergé par les eaux d'un barrage. Mais ce pourrait tout aussi bien être tiré du film d'horreur « La Malédiction des Profondeurs », (Pas un chef d'œuvre !) de Brian Yuzna, tant l'ambiance est parfois plombée et cafardeuse.

C'est donc avec des instants musicaux plutôt Heavy et Doom, chargés de violence pure et d'atmosphères froides, que vous aurez plaisir à écouter les rêches et gutturales vocalises de Michael Roth, dans la langue de Goethe. Sauf si vous optez pour la version Anglaise, comprise en second CD. Mais je ne suis pas pour. Comme pour un film, c'est toujours mieux en VO.

Les 45 minutes de musique de « Werk 1 Nachtfall » s'avèrent être de qualité, avec une excellente production de Markus Stock. D'accord, il y aura quand même quelques longueurs à endurer et un son très typé Germanique, mais l'ensemble reste très cohérant et bien emmené. Un beau travail, sérieux et pro, vivement la suite.

Dave.

 

   
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