Créé, parait-il, à la même époque que Graveland et Behemoth, Mastiphal (dont honte sur moi je n'avais jamais entendu parler jusqu'à ce que cet album n'atterrisse dans ma boite aux lettres) est considéré comme un des précurseurs de la scène black made in Poland. Le groupe avait sorti un premier album à la moitié des nineties pour ensuite disparaître dans la nature sans émouvoir grand monde. A l'écoute de ce second et donc tout nouvel album, il est facile de comprendre pourquoi Mastiphal, au contraire de ses deux illustres compatriotes cités plus haut, n'a pas survécu à un premier essai. Rien dans le musique du groupe ne permet de différencier ses compositions de la multitude de sorties influencées par Dissection qui pullulent actuellement. Je ne sais si c'est le mixage au Necromorbus mais il y a pas mal de «Lawless Darkness» dans ce «Parvzya». Point qui peut s'avérer aussi négatif que positif car si le groupe joue la carte de la facilité en ne sortant jamais des sentiers balisés par la bande à Erik Danielsson, il n'en propose pas moins une musique particulièrement agréable (du moins à mes oreilles). Sans atteindre le niveau de son modèle Suédois, Mastiphal alterne des passages ultra rapides mais toujours mélodiques avec des ambiances plus sombres et même parfois glauques. Pas original pour un sou, «Parvzya» s'impose plutôt par sa faculté à surfer avec intelligence sur la vague black actuelle.

Je n'ai pas l'impression que Mastiphal mouture 2011 rencontrera plus de succès que lors de sa première tentative mais assez stupidement, je me dois de constater que cet album m'a fait passer un (très) bon moment et ce malgré une démarche et une orientation qui pue un rien l'opportunisme.

Le site http://mastiphal.pl  +  http://www.myspace.com/mastiphalofficial

Jordy