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PALLAS
" XXV "

PALLAS XXV

Music Theories

« XXV » est la première production de Pallas depuis 2005, avec leur nouveau vocaliste Paul Mackie... Mais c'est carrément à 27 ans en arrière que remonte « XXV » puisqu'il propose, en fait, le développement d'une suite au concept de « The Sentinel », leur premier classique du Néo-Prog...
Et c'est également dans ces eaux-là que nous ramène « XXV » musicalement, mais pas seulement, pas seulement... En effet, les références stylistiques sont visibles d'entrée de jeu, avec « Falling down » en ouverture, Néo Prog typique, rythmiquement, instrumentalement... même le son y est (surtout la basse). L'intro BOF nous ramène aux amours traditionnels du groupe et même la partie instrumentale aux claviers est d'un standard désappointant. La suite nous prouvera qu'il s'agit, en fait, d'un point de repère, car le reste de l'album a autre chose à proposer. D'abord, quatre autres titres tout aussi standards mais dans des genres différents : « Crash and burn » joue sur le dynamisme de la guitare, avec un esprit cette fois 90s, nerveux et un rien barré. Ce saut de style tout aussi défini mais différent est fort judicieux après « Falling down ». Puis c'est « Something in the deep » qui change la donne en nous emmenant dans le monde des orchestrations, BOF elles-aussi, bien dans la veine de Pallas, mais en parfait contrepoint de « Crash and burn ». Et, dans les deux cas, la réussite est totale. « Monster » puis « The alien messiah » viennent compléter cette première partie d'album de façon tout aussi variée et segmentée avec la référence de Marillion pour la première (et Gilmour pour le solo, pas un hasard) puis la lourdeur et la puissance du Heavy pour la seconde (dans la même logique aussi, donc).
Voilà qui fait une première partie d'album hétérogène mais équilibrée... La seconde sera tout aussi bien pensée puisqu'elle adopte franchement, à la différence de la précédente, le format « concept » avec des parties de différentes longueurs, consistances et couleurs enchaînées entre deux parties du morceau-titre. Ce dernier adopte dans sa première occurrence un parfum 80s, lui aussi savamment choisi, celui de la démesure et de la flamboyance. Les trois morceaux qui suivront développeront les mêmes ambiances cinématographiques (« Young god » et l'intermède « Blackwood ») aussi bien que 90s (le très frais « Sacrifice », faible compo mais belle variation d'ambiance), avant de finir sur « XXV » version mi-Heavy mi-Vangelis cette fois-ci, j'entends BOF à fond avec arrangements somptueux puis final ultra-emphatique. Pallas nous aura proposé juste avant cette conclusion une perle : « Violet sky ». Là, on sort de ces formats convenus enchaînés assez logiquement mais somme toute sagement : « Violet sky » est un morceau tout en sensibilité, avec une dimension rare chez les écossais... Le son est aérien, simplement fait d'une guitare acoustique et de lointaines orchestrations tout en résonance, sur lesquels repose une ligne mélodique au caractère bien vieux de 40 ans... Quelle compo ! Autre chose que « Falling down » ou même « Sacrifice ».
Ce serait le principal point faible de « XXV » : il propose la musique du groupe sous un jour nouveau plutôt que de vraiment la faire avancer. Certes, on peut voir une évolution dans la sensibilité dramatique et théâtrale de leur musique depuis un certain nombre d'albums, mais celle-ci se voit poursuivie de manière invariablement continue, sans réellement savoir nous surprendre. Multiplier les sorties de route comme « Violet sky » serait du pain béni, le groupe oublierait toutes ses contraintes stylistiques et nous transporterait vraiment. Mais quoi qu'il en soit, pour le reste Pallas montre une finesse certaine de conception, avec un album narratif extrêmement bien construit et pensé. Tout y est, rien n'a été oublié, le groupe reste dans ses tons et se montre aussi efficace que l'on pouvait l'espérer... mais peut-être certains espéraient-ils autre chose en cette occasion... D'un autre côté, Helloween n'a pas hésité à proposer une suite au mythique « Keeper Of The Seven Keys » dans leur style actuel sans connaître pour autant une réussite appropriée. Donc, le choix de Pallas se défend. Le côté « exercice » est tout de même un peu trop présent, le côté « pesé et mesuré » aussi. En tout cas, la dynamique de l'album est là, le doigté aussi, Paul Mackie se montre à la hauteur de Alan Reed (eh si) et Pallas parvient à nous faire décoller un certain nombre de fois au cours de cet album, donc, même s'il ne se montre pas à la hauteur des fantasmes de certains (un « Sentinel » II ne se pond pas sur commande) en tant que nouvel album de Pallas, il n'a pas à se sentir à l'étroit au sein de la discographie du groupe.

Le site : www.pallasxxv.com + myspace.com/pallasofficial

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