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PEARL LAM
" Live On Ten Legs "

PEARL JAM Live On Ten Legs

Monkeywrench

Et oui, encore du Rock dans nos pages... mais pas n'importe lequel : vous avez forcément croisé dans un quelconque recoin de rayon de disques les flamboyantes rééditions de « Ten », n'est-ce pas ? Cet album fondateur des 90s fête en effet ses vingt ans, et ses auteurs aussi, ce qu'il convenait de célébrer... « Live On Ten Legs » est là pour ça et nous propose une sorte de « Best Of » en version Live... Tout est live, 18 titres, mais c'est une compilation puisque les enregistrements proviennent d'il y a un à huit ans. Tout ceci a été remixé par le bon vieux complice du groupe Brett Eliason, et donne ce « Live On Ten Legs » au nom évocateur de leur classique de '91 aussi bien que de son prédécesseur Live « Live On Two Legs ».
Voici les choses resituées... alors, qu'a donc ce disque à nous proposer? Comme vous l'avez compris, il s'agit d'un balayage de la carrière du groupe, mais quelque peu... controversé je pense. Cependant, si certains classiques manqueront ici à bien du monde, d'autres titres moins entendus satisferont les fans plus curieux. Entrons dans le vif du sujet : ces 18 titres se termineront comme se doit tout concert par un festival de classiques issus de « Ten » dont l'inévitable « Jeremy » tout d'abord, l'une des plus belles interprétations proposées, vibrante et captivante, puis « Porch » et « Alive », passages obligés eux aussi, surtout « Alive », même si c'est « Porch » qui échappera un peu à l'interprétation classique, voyant ici remonter son aspect Grunge... La gâterie qui sert de faux rappel juste derrière est « Yellow led better », et tout comme « Alive » se montre chaleureuse, dynamique, mais peu surprenante.
Une autre gâterie de l'époque proposée ici est « State of love and trust » tout aussi énergique mais peut-être moins lisse... Le groupe décide suite à ça d'inclure « Animal » et « Rearview mirror » pour représenter « Vs. ». Proposés en assez début de (faux) show, ils voient une assez grosse réception de la foule et pour cause, il ne s'agit pas juste de classiques mais de morceaux rodés sur scène et ronronnant de groove entre les mains de Pearl Jam, « Rearview mirror » en particulier constituant un autre sommet de ce disque. « Vitalogy » de 1994 nous offre uniquement « Spin the black circle », Rock et électrique, puis « No Code » sera simplement zappé au profit de « Yield » et « Binaural » avec « In Hiding » et « Nothing as it seems » respectivement. Si ces deux titres n'offrent pas les interprétations les plus prenantes (les compositions n’étant pas non plus exceptionnelles), ils semblent assez appréciés par le public et ne dénotent pas non plus ici.
La suite des aventures du groupe est représentée par « I am mine » de « Riot Act », rendu fidèlement et un rien faiblement, et « World wide suicide » de 2006, en début de show... Ce qui rend l'album intéressant et plus authentique, c'est l'insistance sur la dernière production studio « Backspacer » avec pas moins de quatre extraits, éparpillés assez régulièrement sur cette galette : « Got some » se montre chaud et énergique, « Unthought known » plus calme et propre, « The fixer » plus léger et froid et « Just breathe » naturellement plus exotique de par son caractère folkisant... C'est donc un panel assez représentatif et varié qui révèle un souci de sélection assez réfléchi.
Les bonus de « Live On Ten Legs », ce sont les deux covers inattendues de Joe Strummer et Public Image Ltd, la première ouvrant carrément le « show », mais se montrant assez classieuse, alors que la seconde verra le groupe sortir bien plus de son registre. Ces deux titres, « Arms aloft » et « Public image », sont de véritables cadeaux, si je puis dire, qui relèvent franchement l'intérêt du disque...
Pour conclure (puisqu'il le faut) l'idée n'était pas révolutionnaire mais le choix des titres se montre intéressant et les performances sélectionnées toutes honnêtes, à défaut d'être exceptionnelles. C'est peut-être plus dans une optique d'introduction à Pearl Jam que cette « compilation » a été montée... en tout cas, leurs vingt ans le justifiaient et la chaleur du public constamment sensible (malgré un son quasi-uniformément classieux) est tout aussi justifiée. Quels que soient les litiges provoqués par la setlist, le disque peut, oui, présenter Pearl Jam à un jeune aujourd'hui sans donner une fausse image de ce que fut ce groupe essentiel il y a vingt ans.

Le site : pearljam.com + myspace.com/tenclub

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