Seance Records
2009 m'avait donné la possibilité de découvrir PESTILENTIAL SHADOWS, formation Black Métal Australienne, avec leur troisième album « In Memoriam, Ill Omen ». Un opus qui, d'ailleurs, ne m'avait pas laissé indifférent. En ce beau mois de Mai 2011, une ombre, surgie des froideurs abyssales, allait refaire surface et obscurcir un ciel bleu pastel, en un nuage de haine putride et me renvoyer, illico presto, vers de sombres contrées malsaines.
C'est donc avec plaisir et enthousiasme que j'allai me pencher dans l'écoute attentive de cette nouvelle réalisation, « Depths ».
Grande serait votre erreur d'imaginer que l'Australie est le pays du Rock et n'a pas dans ses bas fonds, des formations Black Métal qui tiennent la route. PESTILENTIAL SHADOWS en est un remarquable exemple et me conforte dans les bonnes vibrations, ( Façon de parler ), pressenties lors du précédent album.
La musique des Ombres Putrides est un Black Métal Moderne et dépressif, ne cherchant pas à imposer une technique instrumentale hyper fouillée, l'accent étant porté sur les émotions malsaines qui se dégagent au travers des 8 titres produits. Un son puissant et noir, guitares acérées et agressives, rythmiques mi-tempo, pour les passages glauque, et épileptiques lors des moments de carnages auditifs, le tout sous les incantations black et hurlements possédés de "Balam". Un album qui va vous emporter loin des paysages ensoleillés, des petits oiseaux gazouillant dans les prés, mais vous fera côtoyer le côté obscure de votre personnalité et errer dans un champ de désolation poisseux d'où n'émergera aucune once d'espoir.
Si je devais faire court, je vous dirais que PESTILENTIAL SHADOWS et le chainon manquant entre BURZUM et SHINING, autant être clair de suite et ne pas me perdre dans de vaines explications qui desserviraient « Depths ».
PESTILENTIAL SHADOWS force l'admiration et me conforte dans ce que j'avais pu déjà entrapercevoir dans « In Memoriam, Ill Omen ». La formation Australienne, même si elle n'invente rien en terme de Black Métal, garde dans sa musique une intensité noirâtre dépressive de grande classe et développe une sincérité qui ne pourra que vous entrainer là ou vous n'auriez jamais cru sombrer.
Pour conclure : Si vous regrettez la fulgurance musicale des vieux BURZUM et si vous en avez raz le bol d'attendre que le Père Kvarforth arrête de nous faire son Axl Rose, courez vous procurer « Depths » des PESTILENTIAL SHADOWS, vous ne le regretterez pas une seconde.
Le site : http://www.myspace.com/pestilentialshadows
Dave.
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