Escape Music

Formation anglaise au succès assez relatif, Phenomena n’en reste pas moins un groupe au talent et à l’histoire remarquables. Créé pendant les années 80 par les frères Galley et le fondateur du magazine Metalhammer, Wilfried Rimesberg, Phenomena s’exprime dans un registre roi à cette époque, à savoir le hard FM. Ainsi, 3 albums de qualité verront le jour pendant cette décennie. Après une première traversée du désert durant les années 90, Phenomena revient de plus belle au début du millénaire avec « Psychofantasy ». L’histoire semblait rebondir de façon positive, c’était sans compter le terrible sort qui s’abat sur Mel Galley, qui décède en 2008.
Volonté sans faille ou hommage touchant, Tom Galley décide de faire perdurer Phenomena et nous propose cette année « Blind Faith ».

Habitué aux collaborations prestigieuses dans les précédents opus, Phenomena compose et interprète cette année avec de grands noms de la scène rock et heavy du moment : Mike DeMeo (Masterplan), Matt Sinner (Primal Fear) ou Tony Martin (Black Sabbath) pour ne citer qu’eux, font partie de l’aventure.
Dans un registre toujours aussi mélodique, la bande à Tom Galley a tout de même choisi d’alourdir l’ambiance de ce cinquième opus et de lui donner un côté heavy qu’on ne lui connaissait pas auparavant.
Pour tout dire, difficile de réellement trouver des points négatifs à cette galette. Pas de temps mort, pas de morceau en dessous des autres. Le tout est un petit condensé de heavy mélodique comme on les aime, alliant l’ambiance magique du hard FM des 80’s et une production très propre permettant de profiter pleinement du potentiel de Phenomena.
Chaque artiste collaborant au projet apporte sa pierre à l’édifice, « Blind Faith » garde ainsi en haleine l’auditeur jusqu’à la fin de l’écoute.
DeMeo, Moratti et Scheepers ouvrent le bal avec les titres emballants, à l’énergie parfaitement dosée, que sont respectivement « The Sky Is Falling », « Blind Faith » et « Fighting ».
La trame est relativement similaire pour l’intégralité du disque. Quelques compos se détachent tout de même de façon positive : un gros coup de cœur, notamment, pour la très belle ballade « House Of Love », pleine de sensibilité et d’esthétisme mélodique, nous rendant inévitablement nostalgique de la belle époque.

C’est un peu pour découvrir ou re-découvrir des groupes au succès relativement confidentiel comme Phenomena qu’écrire des chroniques est un réel plaisir.
Dans la lignée de l’album de John Elefante de l’année dernière avec son groupe Mastodon, Phenomena fait revivre un style qui, décidemment, trouve un réel renouveau en ce début de décennie… 30 ans plus tard.

Le site : http://www.myspace.com/tomgalleysphenomena

Xavier