Napalm Records

Le genre : speed metal porridge.

PowerQuest. Derrière ce nom de jeu vidéo se cache un groupe de power/speed mélodique anglais œuvrant depuis 2002. Le power est plutôt une tradition teutonne et scandinave que britannique. Les sujets de Sa Gracieuse Majesté, c'est bien connu, cuisinent mieux les petits pois que les gros boulets ! Où l'on ne vérifiera pas l'adage.

Il semblerait que ce groupe poursuive une évolution avec un cinquième album qui, comme son prédécesseur Master Of Illusion (2008), ralentit légèrement le tempo, place la double grosse caisse plus en retrait, propose une guitare légèrement plus incisive tout en conservant des claviers omniprésents (le leader Steve Williams, fondateur et seul membre originel est claviériste !). Vous ajoutez des refrains dégoulinant de bonne humeur qui versent systématiquement dans la mièvrerie (au point de donner envie de jeter le disque, pas de rire) et vous obtenez la recette musicale servie par Power Quest. A croire que les codes du speed mélodique version happy metal interdisent de plomber l'ambiance quel que soit le thème évoqué (quitte à chantonner l'air guilleret des paroles traitant de « sacrifice », « survie » ou autre « cité des mensonges »).

Les morceaux sont longs ! La sauce est délayée, avec force breaks inutiles au synthé (attention le son…). Bon, tant pis. Les soli de gratte sonnent très académiques (du genre qui a appris son Zigwigwie M. par cœur) et n'apportent pas grand chose à l'affaire. Seul le chant, qui, par ailleurs, ne m'émeut pas, offre une perspective sonore en ce qu'il donne dans un registre plutôt grave, inhabituel dans ce style privilégiant les clones châtrés de Michael Kiske ou André Matos. La durée de vie de la chose me semble vouée à la brèvitude (Ségo 2, le retour) tant on écoute peut-être d'abord ces chansons pour les refrains (entêtants) puis qu'on les abandonne probablement à la poussière des étagères à cause d'eux (irritants). Enfin, j'dis ça, j'dis rien…

En vérité, je ne puis que souscrire, en 2011, à ce qu'écrivait mon estimé collègue Malmir en 2008, à propos de l'album Master Of Illusion. « Un disque assez proche stylistiquement de ce que peut proposer un Axxis voire un Helloween. (...) un côté « happy metal » qu'Helloween pratiqua, fut un temps, avec brio… Ce côté est sûrement celui qui m'a le plus dérangé chez Power Quest car tombant parfois dans le grotesque (…), souvent dans le mauvais goût, le tout servi par des thèmes de synthés récurrents et omniprésents aux sonorités datées, fadasses, à peine dignes d'un Bontempi©. Malgré quelques excellents passages instrumentaux, une bonne maîtrise technique, de bons soli et des duels guitare/synthé bien pensés, l'ensemble ne décolle pas vraiment… particulièrement les insupportables » (et votre serviteur de compléter, pour le cru 2010) Glorious , Sacrifice , et City of Lies .

Les titres à retenir : joker (!) Si, allez, Battle Stations , l'intro instrumentale, parce qu'elle est courte et sans refrain ! Euh… le générique de Bioman, c'est d'eux ?

En conclusion : je ne peux que recommander cet album aux inconditionnels du genre qui n'ont pas encore été rassasiés par les (derniers albums en date de) Stratovarius, Sonata Arctica et autre Dragonforce (il en reste ?).

P.S. Il se trouve que j'étais passé complètement à côté de ce groupe et ben c'était pas grave !

Le site : www.power-quest.co.uk + www.myspace.com/powerquest

Bouteil Bout