R I C H I E   K O T Z E N

" 24 Hours "




R I C H I E  K O T Z E N
24 Hours
Headroom Inc.

L'on en est au stade où il n'y a plus de sens à présenter Kotzen comme le remplaçant de Paul Gilbert au sein de Mr Big, tant sa carrière solo depuis 1989 atteint une envergure respectable aujourd'hui. Sautons donc le chapitre historique (surtout que celui-ci est assez copieux concernant Kotzen, vu ses multiples collaborations) et passons directement à ce « 24 Hours ».

« 24 Hours » est un disque pétillant, énergique, dynamique et enthousiaste, à l'image de son créateur dont la carrière est en pleine forme, sur le plan artistique. Le morceau-titre attaque assez fort en ouverture avec son déluge de guitares associé à cette rythmique groovy qu'il retient de son passage au sein de Mr Big (on y revient quand même)… Stylistiquement en effet, « 24 Hours » ne marquera aucun changement notable par rapport à ses prédécesseurs, si ce n'est – au contraire, en fait – cette volonté de ne restreindre aucunement le panel d'influences qui fait son style propre : Rock 90s, Funk, Jazz, Blues pour la rythmique (voir le très bon « Get it on »), FM mélodique (l'assez coverdalien « Stop me ») et ce son fin, propre et travaillé qui enveloppe le tout, même si Richie aime à varier les plaisirs sur ce dernier point, jusqu'à des choses assez inattendues sur le refrain de « Get it on ». La guitare est toujours aussi assumée shred, ce qui force mon respect : solis sans complexes, rythmiques endiablées et parties au premier plan dotent ce disque d'une dynamique continue, et c'est tant mieux ! Pour le reste, Richie se débrouille en grande partie seul, et plutôt bien : basse excellente sur le morceau-titre, rythmique parfaite, et… chant. Car on a beau présenter incessamment Richie comme un guitariste, c'est oublier son organe vocal d'exception. Chaud, profond et puissant à la fois, il est une force par lui-même. J'entends par là que lorsqu'il entame sa carrière en 1988 il aurait tout aussi bien réussi en tant que chanteur à part entière.

Notons tout de même la présence de Jerry Cantrell dans les chœurs (très réussis) de « Love is blind », et, plus anecdotiquement, celle de sa propre fille ici et là au chant ainsi qu'aux claviers pour « Stop me ». En quelques mots, ce n'est pas loin d'être un sans faute. La seule chose qui maintient « 24 hours » au statut de simple bon album est le manque de génie des compositions. Du point de vue de la réalisation, sinon, il n'y a rien à redire, et ce sur aucun de ces 10 titres, ce qui est tout de même pas mal. Richie lui-même dit avoir atteint « un nouveau niveau » instrumental avec cet album, ce qui sonne présomptueux comme déclaration mais n'en reste pas moins la stricte vérité.

Le site : richiekotzen.com  + myspace.com/richiekotzen

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