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SERENITY
" Death & Legacy "

SERENITY Death & Legacy

Napalm Records

Le genre : power sympho avec la raie sur le côté.

Les autrichiens de Serenity définissent leur musique comme du metal symphonique. Si l’étiquette peut sembler un brin prétentieuse, elle n’est pas usurpée par un travail assez accessible, influencé par le métal de Threshold, les orchestrations de Nightwish, les envolées grandiloquentes de Rhapsody et les styles vocaux de Kamelot ou Sonata Arctica. Death & Legacy est le troisième album de Serenity, dont le second, Fallen Sanctuary, a été généralement bien accueilli en 2008.

Les musiciens sont parfaitement en place et la production impeccable. L’instrumentation est bien équilibrée et le travail sur les voix très propre. D’autant que la matière première vocale est de qualité ! Le frontman Georg Neuhauser est rejoint sur plusieurs titres par des divas reconnues : soient les duos avec Charlotte Wessels de Delain (Serenade of Flames), Ailyn de Sirenia (Chevalier et Prayer) et Amanda Sommerville (Changing Fate). Cependant, rien de bien passionnant : l’ensemble pourrait servir de B.O. à Fort Boyard (c’est relativement Passe-Partout… désolé) et pas un solo ni un break original ne vient magnifier des compositions dont les trames paraissent élimées. De bons titres qui présentent malheureusement presque tous un air de famille évident avec leurs aînés pondus par Rhapsody, Nighgtwish et autres groupes de métal-à-chanteuse. On se prend vite à anticiper le passage suivant, tant ces structures sont convenues et respectent scrupuleusement les canons d’un genre, coulés dans le
bronze (c’est du métal) en leur temps par les Luca Turilli et autres Thomas Youngblood et Tuomas Holopainen (prenez Youngest of Widows et remplacez-y le chanteur par une soprane…)

Cet album n’est pas raté car Serenity enfile ses titres comme des perles : méthodiquement (qui a dit mécaniquement ?). Tout est justement posé (les voix comme les autres instruments) et on pourra difficilement trouver une grosse faute de goût (quoique l’esthétique romantico-décadente pouêt-pouêt soit un brin ridicule quand même). Cependant, je trouve qu’il manque l’essentiel à cette musique : une âme. Si j’écris que c’est du métal pour ascenseur, vous me trouvez trop dur ? Tant pis, je prends le risque et l’assume. Ecoutez les grattes surtout : si elles sonnent juste (c’est le moins qu’on puisse exiger sur disque), elles dégagent une telle froideur… La clarté de leurs interventions confine à la transparence.

La seule (bonne) surprise, c’est que, passée l’intro symphonique emphatique de rigueur (ici pianotée au synthé), alors qu’on aurait parié sa chemise sur une chanteuse, c’est un mâle qui déboule. Et, pas désagréable, ce Georg Neuhauser s’avère doté d’un organe clair et bien timbré. Ceci écrit, lui non plus n’a pas une oreille qui dépasse et il reste bien sagement à sa place derrière le micro tout au long d’un album décidément très policé. Tout ça sent le calcul et le formatage industriel à plein nez, la maison de disque ayant probablement ciblé un créneau porteur avant de signer ces gus… Ah ! Créativité où es-tu donc ?

Les titres à retenir : State of Siege, Changing Fate, When Canvas Starts To Burn, Serenade of Flames.

En conclusion : oui, ce metal très propre sur lui est bien joué et… bien lisse aussi ! Ca ressemble à plein de trucs métallo prog’ sympho, en manquant à la fois d’imagination et de relief. A mon goût trop calibré pour être honnête et dépourvu du « petit plus » personnel ou de l’émotion qui pourrait malgré tout emporter mon adhésion.

Le site : www.serenity-band.com + www.myspace.com/serenitybandtyrol

Bouteil Bout






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