Napalm Records
Constitué de deux ex-TYPE O NEGATIVE, Kenny Hichey et Johnny Kelly, la formation américaine débarque sur le continent européen avec un premier album au nom posthume de « Heaven is Gone ».
La musique pratiquée par nos compères de Brooklyn est un mélange de BLACK SABBATH et de SOUNDGARDEN et reste plutôt classique pour une formation américaine. Il n’est point question ici de faire dans l’original et dans le contre-pied musical, mais de rester dans un univers alliant riffs gras, tempo lourd et chant rocailleux, mélodique sur les refrains. Les compos sont toutes organisées de la même manière et ne dérogent pas au très prévisible couplet/refrain/couplet/solo/refrain. Dix compositions pour vous faire regretter le bon vieux SABBATH à papa, du temps où le père Ozzy n’avait pas encore sombré dans la sénilité, et pour la génération des années 90, le SOUNGARDEN de la grande époque, celle de « Louder Than Love » et de « Badmotorfinger ».
Les compositions restent bien écrites et cohérentes du début à la fin, voire trop. Le chant de Kenny, bien en place, arrive même à nous bluffer et surprend de par sa qualité, la section rythmique assurant le minimum syndical, tout en gardant puissance et feeling. Des guitares allant chercher le Heavy Métal à sa source et une production remarquable donnent à « Heaven is Gone » des atouts qu’aimeraient bien posséder bon nombre de groupes en exercice. Mais, à trop bien faire et pour ne pas troubler l’auditeur avide de Métal gras, nos amis de Brooklyn en ont oublié l’essentiel : l’originalité et l’inspiration. Non, ce n’est pas un mauvais album et il garde même en son sein de petites perles musicales bien torchées. Le très bon et sombre « Death of a Junkie » ou l’excellent « Slow Descent », de même que le seventies « Last Walk in the Light » sont irréprochables. Mais que de classicisme pour ce qui est du reste de l’opus ! La jeune génération pourra certainement trouver de quoi se réjouir à l’écoute de « Heaven is Gone » alors que les vieux brigands de mon âge bailleront d’ennui et préfèreront se repasser les originaux de l’époque.
Le site : http://www.myspace.com/seventhvoid
Dave.
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