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STRATOVARIUS
" Elysium "

STRATOVARIUS Elysium

Edel Music

Maintes et maintes fois le groupe finlandais était supposé fini, dissolu, sans plus aucun avenir par tous ses détracteurs et nombre de fans désenchantés. Mais force est de constater que la bande à Kotipelto s’accroche à sa gloire passée et persévère dans la reconquête de son public. Les nombreux déboires de l’ancien leader Timo Tolkki et les désaccords entre les membres de Stratovarius ont bien failli anéantir le groupe il y a quelques années de cela, et se sont concrétisés par de récents albums très moyens voire médiocres.
Depuis, Polaris et l’arrivée de Lauri Porra dans un premier temps puis (et surtout) celle de Matias Kupiainen (qui sous-entendait l’abandon de Tolkki vis-à-vis de ses droits sur le groupe) ont redonné un très gros coup de fouet à la formation. Sans parler de révolution, Polaris signait une certaine marche en avant. L’arrivée d’Elysium attisera donc forcément la curiosité des fans comme des détracteurs, et définira probablement la nouvelle orientation de Stratovarius.

Premier titre ayant fait office de single avant la sortie de l’album, « Darkest Hours » ouvre le bal avec une structure musicale relativement conventionnelle, sans grosse prise de risque. Sur un rythme en mid-tempo, la bande à Kotipelto déroule, sans forcer, son savoir-faire et ne semble pas à la hauteur pour satisfaire pleinement et impressionner l’auditeur. Les vieilles habitudes ne sont jamais bien loin et l’on sent clairement le fantôme du Stratovarius des années 90 dans certaines composantes de leur musique, notamment leur façon d’allier les soli guitare/clavier avec ce son qui leur est propre. Je me mets à la place des auditeurs ayant acheté le single en espérant être scotché par un titre hors-normes qui leur donnerait directement l’envie d’acheter l’album, et ne peut qu’imaginer une petite déception. Le choix de ce titre me paraît peu pertinent, surtout à l’écoute de l’album qui regorge selon moi de titres beaucoup plus intéressants.
A commencer par la seconde piste, « Under Flaming Skies » qui permet au disque de monter progressivement en puissance, avec une musique plus énergique et efficace.
L’ascension continue avec « Infernal Maze » qui m’apparaît comme l’un des meilleurs arguments de l’album, alliant de façon très intelligente l’héritage des extraordinaires « Visions » ou « Destiny » et la nouvelle vague Strato. Le rythme endiablé, l’art de trouver les soli qui scotcheront sans donner l’impression de trop en faire, voilà ce que les fans voudraient entendre selon moi, et cela fait vraiment chaud au cœur de voir que les finlandais touchent du doigt un objectif qui semblait devenu complètement hors de leur portée ces dernières années. « Infernal Maze » a cette âme, cette puissance de persuasion que beaucoup des compositions récentes n’avaient plus réussi à recréer. Hallelujah !
L’admirateur que je suis des premières gloires de Tolkki, Kotipelto et Cie ne pouvait espérer mieux, en croisant les doigts pour que la bonne surprise continue…
Le flan retombe un peu avec « Fairness Justified », titre entre deux rythmes, pas transcendant. De suite, Strato reprend les choses en main et envoie « The Game Never Ends », bonne compo au feeling séduisant et cette fameuse force de caractère.
La seconde moitié de l’album calme quelque peu le jeu, et met un peu de côté les rythmes endiablées pour laisser place à un peu plus de « sensibilité » avec plus ou moins de réussite. C’est ainsi que l’on passe d’un « Lifetime In A Moment » bien trop mou à quelque chose de plus intéressant en la matière de « Move The Mountain », très belle ballade riche et touchante. Dans un registre bien différent, on retrouve ici ce petit truc en plus qui caractérisait « Infernal Maze ».
Elysium se clôture par un titre éponyme long d’une dizaine de minutes et les rebondissements, plus ou moins réussis, que cela peut comporter.

Clairement, les arrivées de Porra puis de Kupiainen semblent avoir sorti Stratovarius de la spirale infernale qui en faisait un groupe « has-been » et stérile. Les deux musiciens ont apporté un peu de fraîcheur et ont permis au groupe de sortir d’une ambiance destructrice qui n’aurait mené qu’à l’échec. Leur jeune âge est une force, certes, mais ce n’est que clopinettes face à leur talent et leur maitrise technique de leurs instruments respectifs. Ces deux là sont des virtuoses, indéniablement. Et si la bande à Kotipelto avait perdu ce feeling qui fait d’un album un opus incontournable, ils ont cependant démontré qu’ils savaient s’entourer et avoir la force mentale de dépasser les critiques.

Bien sûr, certains diront que ce Xavier de chez Ultrarock fait toute une montagne de peu de choses, on ne retrouvera jamais le Strato des 90’s. Bien d’accord, mais après tant de médiocrité et les critiques qui vont avec, je trouve important de souligner ce renouveau fort remarquable des finlandais pour qui 2011 devrait bien débuter.

Le site : www.stratovarius.com + www.myspace.com/officialstratovarius

Xavier






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