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STRYPER
" The Covering "

STRYPER The Covering

Big3 Records

Vingt-cinq années de carrière au compteur, et Tim Gaines de retour au bercail... « The Covering » est l'occasion d'une double célébration pour Stryper. Et c'est exactement ce que le groupe va faire : leur neuvième album studio est donc une collection de covers, pas n'importe lesquelles, uniquement des titres forts pour le groupe, selon les dires de Michael Sweet, des titres les ayant marqués et façonnés. Et, aussi lourd et long que ce puisse être, je vais nommer tous ces titres, si si : « Set Me Free » de Sweet, « Blackout » des Scorpions, « Heaven & Hell » de Sabbath, « Lights Out » de UFO, « Carry On Wayward Son » de Kansas, « Highway Star » de Purple, « Shout It Out Loud » de Kiss, « Over The Mountain » de Ozzy, « Trooper » de Maiden, « Breaking The Law » de Judas, « On Fire » de Halen, « Immigrant Song » de Zeppelin... J'aime déjà Stryper, mais si ce n'était pas le cas cette liste suffirait à me les faire aimer... N'a-t-on pas là la crème de la crème du Hard ?

Alors, comment s'en sort Stryper pour cet exercice pour le moins périlleux ? Tiens, commençons par les dangers les plus évidents : « Heaven & Hell » a été choisie comme single précédant l'album, peut-être en hommage à Dio, mais entamer ce qui est sans doute l'une des lignes vocales les plus cultes du Heavy est très casse-gueule, et l'on ne peut pas dire de Michael s'en tire avec les honneurs... Le titre sera cependant sauvé par des chœurs assez bien pensés et des harmonisations pleines de relief. Idem pour « Highway Star », Charles Foley (car c'est encore lui qui officie aux claviers) s'en sort encore bien mais on ne peut pas dire que Oz Fox fasse honneur à l'immortel solo de Blackmore... là encore, Stryper s'en tire avec un minimum d'inventivité et surtout d'énergie.

Autre monstre auquel se mesurer : Kansas. L'idée est déjà louable, mais le traitement puissant qu'ils vont infliger à ce titre est ingénieux et l'adapte idéalement à leur approche bien plus percutante que subtile... « Carry On Wayward Son » est, à mes yeux, la grande réussite de ce disque. Je vais enfin mentionner dans cette première partie de chronique « The Trooper » peut-être aussi peu évident que Kansas pour Stryper... A ma grande surprise, Michael s'en tire en adoptant un ton dur bien plus Hard que Heavy, de même qu'Oz, oubliant Smith tout autant que Murray... Restent l'énergie, la conviction, et le groupe empoche sa récompense...

Le reste est fait de choses plus à la portée du groupe : « Set Me Free » est transformé en Hard quasi-80s et passe comme une lettre à la poste, de même pour « Lights Out » correspondant assez bien au feeling du groupe qui a la bonne idée de ne pas trop la modifier, et « Shout It Out Loud » est un choix encore plus évident, que Stryper rentabilise mieux en ne se contentant pas de s'appuyer sur son feeling confortable mais en remettant en question ses limites sonores, qu'il parviennent pour le coup à rendre bien plus amples et pleines... peut-être le seul titre pouvant ici rivaliser avec l'original.

Oh, il y a des ratages aussi, le groupe apporte peu à « Over The Mountain » malgré une tentative de NWOBHMisation, et pas plus à « On Fire » malgré la pêche de l'interprétation... Et d'autres idées sont plus intéressantes comme les premières que j'ai énoncées mais moins bien mises en application : le mimétisme de « Blackout » et l'alourdissement de « Breaking The Law ». Quant à « Immigrant Song », eh bien... elle me partage encore.

Verdict ? Positif quand même. D'abord pour ce tracklisting resplendissant, ensuite pour la pêche omniprésente, l'entrain et la conviction. Les ombres au tableau l'empêchant d'être qualifié de réussite totale sont d'abord les quelques à-côtés déjà mentionnés, et ensuite le son général brouillon et bâclé (Michael est toujours aux manettes...). Le groupe propose « God » en dernier titre qui, lui, a droit à une production digne de ce nom : nouvelle composition du groupe, elle est extrêmement traditionnelle, du pur Stryper, et apporte un relief intéressant après cette redécouverte de leurs racines. Bon choix, donc, d'autant plus que la composition est franchement bonne, et ce n'est pas si mal de finir sur un morceau vraiment typé Stryper. Le titre ultra-évident vous en dit long sur le contenu textuel qui est à la hauteur de ce à quoi vous pouvez vous attendre de la part du groupe... La pochette est, en revanche, plus fine, jouant sur le double sens de « covering » à prendre en tant que « reprise » (donc en référence au contenu de la galette) ou « recouvrement », le bad boy ailé illustrant ce que Dieu est sensé pouvoir faire des plus « perdus » d'entre nous en les « recouvrant » de son attention... Ah ces Stryper, quels poètes.

Le site : www.stryper.com  + myspace.com/stryper

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